Juger ?
Le psaume 96, que l’on pourrait intituler « Dieu, roi et juge« , présente trois caractéristiques qui peuvent nous dérouter : psaume pour la fête des Tentes, psaume du Règne et psaume du sabbat. Quel lien avec l’Avent, avec la Parole de l’évangile du jour, ce berger qui laisse 99 brebis pour chercher celle qui est perdue ?
« Chantez au Seigneur un chant nouveau... » n’est-ce pas ce chant de joie, au retour d’exil qui pouvait éclater parce qu’il s’agit d’un commencement absolu, d’une nouvelle création. L’intervention salvifique qui constitue l’objet du chant nouveau n’est pas une réédition du salut, mais l’acte salvateur plénier que le Serviteur de Dieu accomplira en proclamant le jugement divin à toutes les nations.
« De jour en jour proclamez son salut ! » Ce chant nouveau monte de la terre en louange cosmique qui a pour contenu, l’unique bonne nouvelle : le retour des exilés à Jérusalem, la libération.
Une fois encore le psaume est tronqué et donc perd de sa saveur, n’hésitons pas à le lire, le prier en entier, pour mieux saisir le mouvement hymnique, récitatif, et de louange. Le mouvement part de la joie de la libération pour conduire à la reconnaissance du Dieu, roi qui juge.
« Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre. Il jugera le monde avec justice et les peuples selon sa vérité. » La louange cosmique a pour destinataire le Seigneur qui vient pour juger la terre. Un saut dans la foi au Christ, Fils de Dieu, Seigneur qui vient pour juger la terre… Le serviteur annoncé, attendu, est pour nous ce Jésus venu dans la chair, que nous attendons, qui reviendra. Telle est notre espérance, il est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Il reviendra dans sa gloire pour nous prendre avec lui.
Maranatha ! Viens Seigneur Jésus, nous t’attendons :
Que l’univers chante et crie de joie, le Seigneur vient !
Consolez, consolez mon peuple !
Viens, Jésus, notre Roi, Emmanuel, Dieu Sauveur !