La Paix ?
« Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » Jésus brûle du désir, d’un désir de feu. Il est venu apporter un feu, et il voudrait qu’il soit allumé sur la terre.
Quelle étrange déclaration ! Jésus brûle de ce désir et s’en ouvre avec une certaine violence à ses disciples : « comme il m’en coûte d’attendre... » Comment un feu, qui plus est, le feu divin, pourrait ne pas brûler ?
De quel feu parle-t-il ? De quel baptême pour lui ?
Un feu qu’il apporte et qui n’est pas encore allumé ? Un baptême qu’il doit recevoir et qui n’est pas accompli ?
Lui qui brûle d’amour et de compassion, lui qui a été plongé dans les eaux du Jourdain et qui en est remonté transfiguré : » Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! », brûle d’un feu non pris ! Lequel ?
A la lumière de la foi vécue par les chrétiens, à la lumière de la Parole, une réponse brûle : ce désir ne serait-il pas celui de l’embrasement d’amour et de miséricorde de la terre, embrasement par le feu de l’Esprit ?
Jésus brûle du désir du salut pour tous les hommes, il est venu de Dieu, et il sait qu’il retourne au Père et avance vers la Croix.
Par la révélation de foi, nous savons que son passage de la mort à la vie, Signe levé entre le ciel et la terre, fut un baptême reçu dans la nudité totale, dans le face à face miséricordieux, dans ce cri accompli : « En tes mains, je remets mon esprit ! »
Ce passage par la mort, de la mort à la vie est ce feu incandescent de joie éternelle allumé dans la nuit.
Ce feu a été allumé par sa Mort en Croix et il brûle du tombeau vidé.
La puissance de la Résurrection est ce feu allumé qui ne peut s’éteindre puisque Christ est ressuscité. A nous de l’entretenir aussi !