La pluie ?
Poursuivons notre exploration du jardin des Écritures ! Ce matin, promesse de soleil et de pluie pour tous, promesse bien accordée au temps, qui fait à la fois désirer la pluie et demander le soleil…
« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. «
Jésus, dans son sermon inaugural, développe l’appel des Béatitudes : » vous avez appris et moi je vous dis ! » Le Verbe fait chair entre ainsi dans la condition humaine, en douceur et humilité, en fermeté et nouveauté : Dieu vient demeurer en l’homme et du dedans le transformer.
Le Fils de Dieu livre sa vie qui devient semence de vie. Il donne sa parole qui devient semence de relations. Il apporte le Soleil de Dieu qui devient semence de croissance d’amour pour les méchants comme pour les bons. Révolution radicale, voire scandale.
Difficile pour nous de penser que les méchants comme les bons jouissent du soleil de Dieu et que les injustes comme les justes de sa pluie…
Difficile de voir le bon grain mélangé à l’ivraie ! Difficile d’accueillir le pardon pour tous ! Difficile de croire à la miséricorde infinie que Jésus enseigne et vit jusqu’au bout, jusqu’à la Croix, jusqu’au Matin de Pâques, jusqu’à aujourd’hui.
L’appel des Béatitudes est inaudible : « Heureux les persécutés pour la justice, le Royaume des cieux est à eux ! » Et pourtant, il est proclamé, accompli, et même surpassé en Jésus.
Même soleil, car amour inconditionnel, amour qui désire la vraie vie pour chacun, pour les méchants comme pour les bons ! Même soleil pour un chemin de croissance, un chemin de pas à pas vers la moisson, à partir de là où chacun est.
Rien d’injuste dans le « programme » de Dieu, mais seulement un fol amour qui nous saisit tout entier, si nous voulons et nous transforme à partir de ce que nous sommes pour devenir toujours meilleurs, pour advenir à l’éternelle communion.