Le message ?

La fête de l’Apôtre saint André nous offre deux strophes du psaume 18. Deux strophes d’introduction de ce psaume hymnique, véritable hymne adressée dans un premier temps au Dieu Créateur de toutes choses, puis hymne à la louange de la torah, la Loi. Le cadre est planté. Et le nôtre ?

Cette exclamation de louange qui ouvre notre psaume nous plonge dans un univers étrange, celui des mythes orientaux que le psalmiste utilise et transforme. Le soleil, merveille de la nature est ainsi dépouillé de ses attributs divins et rabaissés au rang de simple créature du Tout-Puissant. Le style est à portée de coeur, saisissons-le !

La poésie nous convoque : les cieux personnifiés rendent un témoignage ininterrompu à la Toute-Puissance de Dieu. Ils chantent nuit et jour au nom de la création toute entière. Place de choix que le Seigneur nous propose… chanter nuit et jour au nom de la création toute entière.

Pas si simple, hier comme aujourd’hui, car la création gémit dans les douleurs d’un enfantement qui dure, qui semble même s’éloigner, voire diviser. Mais la liturgie nous suspend au chant de la voûte céleste pour nous faire participer à sa louange. Don du Créateur.

Laissons-nous simplement saisir par « cette transparence de Dieu dans notre monde« , grand mystère de notre foi chrétienne, selon l’expression de Teilhard de Chardin. Alors nous deviendrons sans nul doute, serviteur de la Parole, cette Loi magnifiée dans la deuxième partie du psaume 18 à lire en entier…

Serviteur de la Parole, comme saint André
laissant nos filets pour la voûte céleste,
les pieds sur terre, la Parole de feu au coeur,
Silence pour chanter le Message de la Bonne Nouvelle : Dieu avec nous !