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Le veau gras ?

Ce quatrième dimanche, celui de la joie vient à nouveau nous solliciter aux entrailles : comment nous accueillir frères, sœurs et donc fils, filles, aujourd’hui ?

Entendons ces mots qui se bousculent dans la bouche du père prodigue : « Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé ! »

La source de la joie jaillit du profond des enfers, là où le Christ est descendu pour chercher celui qui était mort afin de le faire revenir à sa vie, sa vie de Premier né d’entre les morts.
Ce fils, c’est chacun de nous.
Pour chacun, le Christ est mort, pour chacun il est descendu aux enfers, en chacun il est vivant.

Reprenons la prière du publicain et son geste de se frapper la poitrine et faisons-les nôtres, en basse continue.
Sans cesse murmurons la prière à Jésus, « Fils du Dieu vivant, aie pitié du pécheur que je suis » ou tout autre formule qui crie simplement au Père notre confiance d’enfant qui est revenu à la vie et qui n’a d’autre souci que de réjouir le cœur du Père, que de nous réjouir d’être sur le cœur du Père, dans les bras du Père, surtout pas seul.

Chacun de nous a sa place dans le cœur du Père que le Fils a littéralement ouvert en laissant son cœur s’ouvrir à l’infini.

Oui, mettons la joie au comble dans le cœur de Dieu en nous abreuvant à la source de la réconciliation pour tous. Comment ne pas nous réjouir de voir tel ou tel frère – sœur progresser parce qu’aidé, parce que désireux de s’en sortir ? Notre espérance prend visages, ceux de nos frères agressés.

Comment ne pas nous réjouir d’apprendre de tel ou tel qui parle d’expérience et ne désire que voir d’autres porter du fruit en abondance ? Cette joie chante plus fort que les armes.

Comment ne pas nous réjouir de recevoir de tel ou tel un pardon balbutié, un geste ébauché, une attention tellement discrète qu’elle passe inaperçue ? Cette joie sème plus la paix que les bombes.

Comment encore ne pas nous réjouir d’espérer contre toute espérance quand nous recevons de Dieu le ministère de la réconciliation et cet apostolat de la paix en vivant avec courage et force le mystère de la vie fraternelle ? Cette joie murmure le pardon plus fécond que les sanctions.

Comment ne pas nous réjouir et désirer bénir le Seigneur en tout temps parce que nous touchons la terre promise, quand le Pape François engage le bon combat de la prière pour la paix et le dialogue ?

Toute au long de cette quatrième semaine, portons cette lumière qui sera notre joie à tous, joie qui ne pourra alors que déborder du coeur de Dieu sur le monde, de proche en proche.

Brûlons de l’amour du Père
pour briller dans la nuit du monde
comme petites flammes d’espérance, d’amour, de foi,
flammes de joie pascale, de fraternité aimée !