Le vrai Pain !
Encore question de vérité, avec le pain ! Œuvrer avec Jésus bouscule et nos cardinaux vont l’être… soutenus par tous les baptisés et plus ! Faire oeuvre de Dieu, ici, et maintenant…
De l’œuvre à faire, Jésus passe au pain à manger. Saut dans la foi un peu brutal, mais pour ses auditeurs, ces habitués de l’Écriture, ces hommes de foi, rien de très surprenant. Tous la parcourent et connaissent parfaitement la longue marche du peuple au désert nourri par la manne. Pour nous, le chemin sera plus long. Comment ne pas abandonner en route ?
Jésus touche justement au cœur de la foi : Moïse a conduit le peuple au désert et Dieu l’a nourri quarante ans. Tout un peuple nourri de manne dans un désert sans fin à la recherche de la terre promise, à la recherche d’un Dieu caché se donnant au goût affiné de chacun, chaque matin. Jésus touche au cœur de la foi. Quel goût ? Quelle espérance ?
Lui que dit-il ? Il remet Dieu au centre ; il remet Dieu à sa place. Heureuse bonne nouvelle pour cette veille d’entrée en Conclave.
Voilà bien qui est dérangeant. Ce n’est plus la manne et Moïse qui sont au centre, et donc ceux qui en sont bénéficiaires, mais Dieu. Au centre de l’Eglise, Dieu, Trinité, Père, Fils et Esprit…
L’auteur du don inouï de cette nourriture de salut est le Père que Jésus révèle, et il ne peut être saisi comme une chose même élevée au nom de « manne », il ne peut être que reconnu et adoré, partagé car distribué à tous…
Premier saut qui annonce un deuxième plus périlleux encore : ce pain du désert est nouveau, pour eux, pour nous aujourd’hui. Il est lui-même, cet homme Jésus est le vrai pain de vie.
Difficile de saisir la profondeur du mystère en quelques mots surtout quand c’est de faim et de soif étanchées pour toujours dont on parle. Sentier de foi, sentier d’Ici actualisé.
Cette faim et cette soif ne peuvent faire oublier la faim et la soif premières, celles qui aujourd’hui tuent tant d’hommes et de femmes : souci majeur pour l’Eglise en chemin.
Cette faim et cette soif sont espérances au cœur de nos déserts : souci du Salut pour tous.
Cette faim et cette soif sont encore plus aiguillons au cœur de nos insouciances et de nos petits conforts : souci de simplicité pour tous.
Cette faim et cette soif sont la porte étroite pour passer de ce monde au Père, de notre vie à sa vie, du centre que nous sommes à Lui, Dieu Amour, vrai centre de l’univers visible et invisible : souci de marcher derrière le Pasteur qui conduit au Père.
Dieu seul peut étancher cette faim et cette soif,
pas sans nous !
Soyons de vrais pains, vivant du Pain de Dieu !
Que l’Esprit conduise les Cardinaux au Pain de Vie…