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Lequel juste?

Le chemin de la foi est presque embouteillé à certains jours, tant de questions sous tous les cieux. Les nouvelles du monde interrogent et creusent ce chemin de la foi.
Un publicain et un pharisien aujourd’hui le parcourent à grandes enjambées : de superbe pour l’un, de componction pour l’autre.

L’assurance de bon pharisien peut agacer, voire plus.
Le cri de supplication du publicain nous est peut-être plus audible, quoique très tourné vers sa misère, et nous n’aimons pas trop, avouons-le ! Il agace car il fait miroir.

La parabole ne dit pas tout, et surtout ne dessine pas de modèle à suivre : elle agit par allusion, analogies, sous-entendus, et fait mouche. Nous avons tous des fibres de pharisiens et des fibres de publicains en nous.

Entendons :
- que l’humilité touche le cœur de Dieu,
- que celui qui n’a pas tout,
- qui ne peut tout,
- qui est en manque,
- qui ne sait pas,
- qui est cabossé par la vie,
- qui est pécheur,
celui-là se découvre justifié, pardonné, sauvé, aimé parce qu’il attend tout de Dieu ! L’autre passe à côté, mais Dieu patiente.

Qui vient à lui les mains vides et le cœur en miettes, reçoit Vie. Qui mendie son amour, sa tendresse, sa raison d’être, le pardon, vit de sa Grâce.

Dieu se penche vers celui qui n’en peut plus de lui-même. Il se penche par amour, avec bonté, avec compassion, avec une miséricorde infinie. Il se penche pour remettre debout en ramassant celui qui le désire du fond du cœur.
Il se penche sur tous les hommes, certains refusent une telle affection : « regard hautain, cœur double, lèvres menteuses » dit le psalmiste.

Cette justification n’est autre que l’accueil de l’amour de Dieu qui fait vivre, qui redonne vie, qui inconditionnellement transfigure nos vies.

Pas d’hésitation,
emboîtons le pas du publicain
aujourd’hui, en missionnaires :
« Prends pitié du pécheur que je suis » !