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Mi-carême = mi-chemin !

Jeudi de mi-carême, serions-nous donc à mi-chemin ? 

Peut-être du Feu pascal mais Dieu merci pas de la liberté intérieure qui ne peut que grandir jusqu’au face à face ! Alors où en sommes-nous de notre marche à la suite du Christ, Parole faite chair ? Qui suivons-nous ? 

 » Si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous.  » dit Jésus. ( Lc 11, 14-23) 

Qu’est-ce que ce doigt de Dieu fait donc ? 

Le doigt de Dieu travaille pour nous, en nous : il façonne le cœur de l’homme et le fait participer à sa vie en dessinant l’image de son Fils, au pas à pas des iotas d’amour tracés instant après instant ! 

Mais Jésus pointe son doigt sur une réalité encore plus profonde, il prolonge le doigt de Dieu, le doigt du Père. Il est venu pour faire advenir le Règne, apporter la paix en chassant les démons. C’est toujours au présent. 

Le doigt de Dieu rend la parole à un muet. L’Évangile de Luc passe sans transition de l’enseignement sur la prière, le «  Notre Père « , avec l’exhortation à «  chercher, demander, frapper  » au récit d’une guérison et pas n’importe quelle guérison : un muet. ! 
Un homme retrouve la parole. 

Ne soyons pas étonnés que la guérison d’un mal physique soit interprétée comme la victoire contre le mal, illustration de l’enseignement, Parole qui fait ce qu’elle dit : cela peut nous déranger, nous déplacer. Nous ne sommes pas habitués à penser ainsi, à voir de tel miracle. Mais laissons-nous conduire plus loin qu’à la surface de l’exceptionnel. 

Le doigt de Dieu nous touche pour nous sauver. N’ayons pas peur d’être touchés par le doigt de Jésus. Il est l’Évangile proclamé, Bonne Nouvelle semée, Il est l’amour du cœur de notre Dieu. Il passe aussi la parole du frère, de la sœur, parole tout près de nous… 

Il mène en nous le bon combat, celui de notre baptême. Ainsi il nous libère de tout mutisme pour nous donner de chanter à pleine voix la victoire de Dieu sur les forces de division,bien palpables encore aujourd’hui. 

Nous pouvons à notre tour, sans honte, montrer du doigt, montrer par notre vie, le doigt de Dieu ! 

Laissons-nous travailler par la grâce de Dieu 
qui nous apprend à apprivoiser nos forces vives 
pour une liberté toujours plus créative !