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Mis au banc

Entre le 1er janvier et l’Épiphanie, un homme est mis sur le banc, interrogé vivement. Il ne semble pas inquiet. 

Jean-Baptiste perce l’écran ce matin et nous apprend à ne pas craindre ce genre de situation. 
Une question récurrente et un discours dérangeant : « Qui es-tu ? Je suis la voix qui crie à travers le désert : Redressez le chemin du Seigneur !  » « Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas. » 

Être une voix qui crie n’est pas confortable, et pourtant Jean-Baptiste ne se dérobe pas, il s’affirme en criant, en criant la Bonne Nouvelle qu’il a lui-même reçue : « Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas ! » 
Interrogé, il rend compte de sa foi naissante : il crie LA BONNE NOUVELLE ! 

Pour reconnaître Celui que « vous ne connaissez pas« , pour l’entendre, pour se prosterner devant lui, il faut redresser le chemin. 
Oui redresser le chemin du Seigneur ! Qu’est-ce à dire ? Ou plutôt qu’est-ce à faire ? 
Passer de son chemin au Chemin qu’est le Seigneur ! 

Redresser le chemin du Seigneur exige-t-il, pour autant, de gravir des monts inaccessibles ? 
À regarder l’Enfant de la crèche, il semblerait que non. Une petite voie s’ouvre, celle de descendre dans le silence du cœur, dans la fraîcheur de l’innocence, dans l’accueil d’un aujourd’hui nouveau. 

« Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas ! » 
Oui, Quelqu’un qui bouleverse tout : C’est lui qui descend dans notre chair, c’est lui qui redresse le chemin, c’est Lui qui frappe à notre porte et qui descend chez nous. C’est lui qui prend notre vie pour la redresser, la relever, la vivre en nous. Et pourquoi pas la soigner car Il sauve ?

Redresser le chemin du Seigneur commencerait peut-être par nous recevoir du Tout Autre pour nous aimer tels que nous sommes en abandonnant nos masques et nos paillettes. Oui, bas les masques du paraître et de l’orgueil, de la toute puissance et de l’individualisme. Bas les masques de la violence et de l’indifférence, Celui qui vient sans masque est là et nous démasque ! 

Un cri dans le cœur silencieux, 
pour un face à face inouï qui redresse : 
de ma vie à sa Vie : 
Vie nouvelle, vie sauvée !