Moi je vous dis !
Jésus nous parle, écoutons bien : « Je vous le déclare : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux. »
Pour éclairer son propos sur la justice, Jésus s’applique à donner quelques exemples, pour le moins déroutants. Il offre un chemin de justice autre que celle que nous connaissons ou désirons. Est-ce recevable ?
Pour une colère contre son frère : la justice du Christ le met au tribunal.
Pour une insulte envers son frère : la justice du Christ conduit au grand conseil.
Pour une malédiction de son frère : La justice du Christ conduit à la géhenne de feu.
Pas de procès, pas d’appel, aucune excuse… on tremble, non ?
Le moindre souvenir d’un petit quelque chose : si » ton frère a quelque chose contre toi, » : la justice du Christ appelle la réconciliation immédiate. Pas de l’acteur … de celui qui a souffert, qui soufre, en d’autres termes : de la victime.
Est-ce entendable sinon de lui et de lui seul, mort sur la Croix ?
Tout désaccord avec un quelconque adversaire : la justice du Christ fait courir en chemin.
Et pour conclure : la justice du Christ demande de payer jusqu’au dernier sou… oui, dernier sou. Le pardon n’est pas coup d’éponge sur un tableau. Nous nous trompons si souvent. Osons le chemin de la vie…
Étonnante justice que celle née de la Croix !
La justice de la terre est bonne, nécessaire, mais la justice du Christ est autre : Elle apprend à pardonner aussitôt à son frère qui a péché contre soi.
Où puiser cette justice, sinon dans le cœur du Fils, venu ouvrir ce chemin nouveau, ce chemin radicalement autre, ce chemin de la justice salvatrice.
Laissons-nous tout simplement emporter par l’Esprit de justice qui murmure en nos vies la voie à emprunter en courant qui est choix pour la Vie.