Mon Serviteur, mon Bien-Aimé !

Le danger semble faire rage, Jésus sort du Temple, en ce Sabbat révélateur de Miséricorde et de parachute dans l’Esprit… il se retire par prudence, non par peur. Son heure n’est pas venue, la mission pas achevée, les disciples pas encore bien formés… Alors, tout s’apaise en surface, mais le coeur du Fils se repose, et goûte cet instant. La mémoire de la Parole monte aussi du coeur des disciples. Comment nous laissons-nous intégrer dans leur repos ?

« Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui j’ai mis toute ma joie. »
Jour de contemplation !

L’évangéliste Matthieu semble s’adresser à son lecteur, pour lui expliquer ce qu’il a compris. La narration est interrompue, nous quittons les faits, nous quittons Jésus, pour pénétrer dans le mystère de sa personne, grâce au commentaire que le rédacteur propose.

La tension monte, les paroles et les gestes de Jésus sont intolérables pour les pharisiens qui décident de le faire périr. Les disciples sont aussi malmenés, apparemment…

Le commentaire donne l’impression d’une pause, pour reprendre souffle grâce à une certaine connaissance, une certaine douceur qu’apporte la Parole d’Isaïe. Faut-il replier le parachute pour un nouveau saut ?

« Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui j’ai mis toute ma joie ! »

Matthieu par simple citation du prophète révèle l’identité de Jésus : il est condamné à périr mais il est le serviteur choisi par Dieu, il est le bien-aimé, et plus, il sera l’espoir des nations païennes. Qui est Jésus pour nous, aujourd’hui ?

Rien d’autre à faire que de mâcher ces mots, de les goûter, de les laisser nous nourrir, nous rassasier, nous transformer du dedans et écouter ce qu’ils murmurent au secret des plis du parachute.

Jour de contemplation, jour de repos en Dieu !
Jésus, le serviteur, le bien-aimé,
Jésus, espérance des nations !