Nés d’une femme
Faisons le pari que les petits détails de l’Évangile ont des secrets à livrer… Écoutons pour aujourd’hui dans Mt 11, 11-15 :
Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer… et la suite à lire !
Que retenons-nous d’emblée ? La personne de Jean-Baptiste, le Royaume, la violence qu’il faut avoir pour s’en emparer, Jésus qui parle d’Élie ou encore de l’appel à avoir de bonnes oreilles : « Celui qui a des oreilles qu’il entende ! »
Mais un détail passe à l’as : peu de commentaires. Que nous dit donc ce « Parmi ceux qui sont nés d’une femme » que l’évangéliste Matthieu met dans la bouche de Jésus ?
Nés d’une femme : il s’agit bien d’incarnation, nous ne sommes ni dans le rêve, ni dans le mythe, ni dans l’imaginaire religieux, mais dans la chair et les os, dans la vie concrète, la vie humaine qui se transmet. Par elle, l’identité se reçoit, l’être se construit…
N’avons-nous pas d’abord à recevoir ce message, cette bonne nouvelle de l’enracinement de chair et d’os de notre humanité ? N’avons-nous pas à retrouver ce goût de la vie reçue d’une femme ? N’avons-nous pas à éveiller notre oreille à ce murmure de la vie secrète qui recèle l’Inouï de Dieu ?