Ô Oriens !
Une fois n’est pas coutume… Gardons le latin non par exotisme, mais parce que cette unique appellation sonne au cœur avec un son oriental. Notre traduction française, « ô Soleil levant » chante aussi. Tout bouge, ce matin, tout le monde se lève et court et nous ? Tout le monde est encore invité à chanter : « Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, sur la cithare et tous les instruments. » (ps 32)
Marie, porteuse de la Bonne Nouvelle rejoint, en hâte, sa cousine qui garde dans le secret de son cœur la présence de l’enfant. Elle court, chante et danse en chemin : « La joie de notre coeur vient de lui, notre confiance est dans son nom très saint. »
Marie, à la suite de la Bien-Aimée du Cantique des Cantiques est appelée par le Bien-Aimé qui lui-même se lève et bondit de collines en collines, à se lever pour se mettre au service de son aînée. Elle nous apprend cette voie escarpée de l’espérance folle : « Le plan du Seigneur demeure d’âge en âge. »
L’Esprit poursuit sa hâte en nous, c’est lui qui est notre Hâte,
hâte de voir le Soleil illuminer nos ténèbres,
hâte de sentir l’humanité retrouver sa grâce,
hâte de sortir de la violence mondiale,
hâte de construire un monde plus juste, plus humain,
hâte de contempler la majesté de notre Dieu,
hâte de communier à la vie éternelle avec ceux qui sont déjà passés sur l’autre rive,
hâte qui peut faire tressaillir intérieurement, à travers la solitude, le manque, la douleur.
L’Esprit a bien hâte de nous consoler, de nous réchauffer, de nous vivifier et de faire sa demeure en nous : « Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine. » Ayons hâte d’ouvrir la porte de notre vie ! L’Oriens illuminera nos ténèbres et le Soleil levant nous fait chantres de la paix !
« ¨Ô Oriens, splendeur de justice et lumière éternelle,
illumine ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort,
viens, Seigneur, viens nous sauver. »