Ô Oriens
Quatre jours avant Noël : Ô Oriens ! Gardons le latin non par exotisme, mais parce que cette unique appellation sonne au cœur avec un son oriental… Notre traduction française, « ô Soleil levant » chante aussi mais avec moins d’harmoniques.
Tout bouge, ce matin, tout le monde se lève et court.
Marie, porteuse de la Bonne Nouvelle rejoint, en hâte, sa cousine qui garde dans le secret de son cœur la présence de l’enfant. Elle court sur le chemin d’incarnation, chemin de Promesse, chemin de femmes gardiennes de vie. Ô Oriens !
Marie, à la suite de la Bien-Aimée du Cantique des Cantiques est appelée par le Bien-Aimé qui lui-même se lève et bondit de collines en collines, à se lever pour se mettre au service de son aînée. Marie court le tablier de servante à la main, toute recueillie en sa grâce de choisie. Ô Oriens !
L’Esprit poursuit sa hâte en nous, c’est lui qui est notre Hâte,
– hâte de voir le Soleil illuminer nos ténèbres, Ô Oriens !
– hâte de sentir l’humanité retrouver sa grâce, Ô Oriens !
– hâte de voir germer la paix, la paix véritable, Ô Oriens ! Oriens !
– hâte de construire un monde plus juste, plus humain, Ô Oriens !
– hâte de contempler la majesté de notre Dieu, Ô Oriens !
– hâte de communier à la vie éternelle avec ceux qui sont déjà passés sur l’autre rive, Ô Oriens !
– hâte qui peut faire tressaillir intérieurement, à travers la solitude, le manque, la souffrance. Ô Oriens !
L’Esprit a bien hâte de nous consoler, de nous réchauffer, de nous vivifier, de faire de nous le tabernacle de la Trinité : hâte de patience et de feu, hâte de lumière et de vents frais.