Le bon Pasteur !
Ce dimanche est le quatrième après Pâques, dimanche appelé du « BON PASTEUR « , terme réservé à Jésus qui a donné sa vie pour nous tous. Comment pouvons-nous le suivre et ainsi répondre à son appel ? Comment ne pas prier de façon toute particulière pour notre Eglise en cette nouvelle étape et pour le monde ?
« Je suis le bon berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis. »
« Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elle me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront. »
L’image du bon pasteur a tenu la Une… Est-ce bien celle du pasteur et qui plus est, du Bon Pasteur ? Car la réalité du pasteur, ou de la brebis, du troupeau fait-elle sens pour nous ?
Nous avons quitté depuis longtemps le bucolisme des pâturages, de la voix chantante de pâtre, des couleurs et odeurs de la campagne. Nous sommes confrontés à l’univers individualiste que la complexité du monde et que le numérique amplifient. Alors, qu’entendre et que vivre surtout ?
Un bon pasteur prend soin de ses brebis, il en prend tellement soin que sa vie n’a pas de prix au regard de la vie de chacune d’elle. Oui, Il peut aller jusqu’à donner sa vie pour une seule. Un tel berger n’existe pas, seul Jésus, le Bon Berger peut ainsi donner sa vie. Seul Jésus vivant, contemplé peut saisir le coeur et déposer de tels dons d’amour et d’attention, de fermeté et d’oubli de soi, de rassembleur, de guide…
Le bon Berger est à la recherche continuelle de la brebis perdue. Il connait chacune et chacune reconnait sa voix. Non seulement il la ramène au bercail, mais il la porte sur son cou, il panse ses blessures ; il veille sur la brebis faible et malade, et il protège celle qui est robuste. Il n’est que Bon Berger, pas mercenaire ou voleur.
Saint Augustin s’en réjouissait dans une homélie pascale : nous réchauffons le cou du Seigneur, quand il nous a trouvés et nous ramène au Père en nous portant sur ses épaules.
N’ayons pas peur de la voix qui nous cherche, nous connait et désire nous ramener au bercail, dans le cœur de Dieu !
Mais, nous sommes peut-être aussi appelés à être pasteur, pas réservé au Pape, aux Cardinaux, aux Evêques… Comment agir ? Comment nous recevoir ? Comment être avant tout ? Par la prière d’abord, contempler, supplier l’unique bon Berger. Vivre de sa vie et à son école apprendre à donner la nôtre. Lui, en nous et par nous, peut donner sa vie pour chercher, trouver, porter, sauver la brebis égarée, perdue, malade ! Lui en nous, par nous, parce qu’il le demande et le fait…
« N’ayons pas peur de la voix de Jésus, le Christ,
accueillons sa puissance de vie et d’amour !
Lui en nous peut devenir Berger….