Ouverture !
Ce matin, ouverture ! Oui ouverture du Conclave, temps de célébration et d’espérance. Entrons par la Porte, le Christ dans le Mystère et accueillons cette fermeture : tous dehors pour laisser l’Esprit entrer et faire son oeuvre en chacun des cardinaux et en nous tous.
La source d’un tel engagement ? Jésus et Jésus vivant, Ressuscité, la Bonne Nouvelle pour tous.
Difficile de couper une telle déclaration et pour ceux qui n’auraient pas lu l’évangile du jour qui parle de lui-même.
« Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas. Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors.
Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour.
Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Lu et relu ! Une telle déclaration ne se lit pas en biais, vite fait comme un message SMS, une info de dernière minute, mais une telle déclaration se lit et se relit, se mâche et se digère. Se digère pour être remontée de l’estomac de la mémoire au moment où le cœur en a besoin pour discerner et décider, pour agir en fils de lumière et en frères universels.
Une telle déclaration d’amour se lit et se relit, se mâche et se rumine, se digère et revient pour ouvrir des chemins, ceux de l’amour inconditionnel de Dieu et de tous les hommes…. Dispo ?
Deux paroles fortes de Jésus nous frappent de plein fouet à peine réveillés : nous avons du prix pour Dieu :
« celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors »
« que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour »
Pas grand chose à commenter que d’inviter à mâchonner avec vigueur ses mots inouïs d’amour et d’espérance. Comment tenir notre place dans ce grand corps qu’est notre humanité ? L’ici de la trace du Ressuscité…
Jésus ne peut nous jeter, Jésus ne peut perdre aucun des hommes que le Père lui confie. Tous aimés, tous sauvés, tous tenus dans le cœur de Dieu, tous blottis sous la Croix victorieuse, tous enfermés dans le tombeau et au petit Matin ressuscités, tous passés par la mort pour trouver la Vie : tel est bien le trésor de révélation que le Pape aura à transmettre en Pasteur au monde d’aujourd’hui. L’Ici de la trace de l’Esprit.
Tous et d’abord les pauvres, les petits, ceux qui sont bénédictions et plus malédictions, hontes, peurs. Tous à qui chacun de nous peut dire, « je t’aime » et je m’engage pour toi, dans une relation simple de fraternité… L’Ici de la trace du Coeur du Père.
Tous y compris chacun de nous.
Difficile à croire, à intégrer et pourtant,
Vrai ! Vrai de chez Dieu ! Vrai parce que Dieu !