Pas de frayeur !
Ces derniers jours de l’année liturgique ouvrent l’évangile aux pages d’urgence.
Urgence car Jésus sait sa fin proche, fin qui annonce la fin des temps. Comme pour toute fin, les mots ont du mal à venir et plus, à traduire l’intraduisible. Ne reculons pas, ne nous effrayons pas, stoppons toute affaire courante pour entendre ces mots révéler une voie et l’ouvrir, nous y entraîner.
Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin.
La foule s’enquiert du signe, « le signe« , Jésus ne s’y arrête pas. Il énumère de nombreux phénomènes, des événements terribles, souvent lus, interprétés comme des signes, mais lui passe de l’un à l’autre, poursuivant sa course. Il semble comme absorbé par un ailleurs que la page du jour ne nous donne pas !
Triste découpage qui tronque le message, mais Bible en mains, anticipons la lumière et lisons : « ce ne sera pas la fin ! » ce qui veut dire le but, et soudain, « vous serez traînés devant les juges, maltraités à cause de mon nom, cela aboutira pour vous au témoignage.«
Le signe sera leur témoignage, de chair et de sang, de paroles et d’actes et non de monuments et d’ex-voto ! Le témoignage de ceux qui auront revêtu le nom de Jésus, le nom, le suel nom qui sauve.
Ne cherchons pas de signe, mais cherchons Jésus, rendons-le présent par notre présence. Ne laissons pas la frayeur nous saisir, encore moins le goût du signe nous hypnotiser ! Pour chacun de nous, individuellement, c’est impossible, mais ensemble, en Peuple de sauvés, si !