Pas de régime sans sel !
Le temps ordinaire reprend réellement ce mardi tout en nous ouvrant sur quelques fêtes tout au long du mois. Fêtes pour déployer le mystère et nous soutenir. La vie dans l’Esprit, pas la berlue mais bien notre vie, simple, habitée et féconde, de nuit, de jour, sur les montagnes comme au creux des vallées. Quel don de l’Esprit dans le coeur ? Jésus nous reprend en route… plus ou moins fortifiés, cabossés, enivrés.
Son programme prend goût grâce à l’amour qui prend chair. Son programme donne goût, goût à la vie, grâce à l’Esprit qui vivifie. Nous sommes prévenus, mieux invités, et soutenus. Quel goût au matin ?
« Vous êtes le sel de la terre. Si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Sel, sel et lumière !
Les deux remarques simples et concrètes de Jésus sur le sel et sur la lumière vont droit au cœur et à l’intelligence brûlés d’Esprit : une leçon de bon sens pour aujourd’hui. La foi est simple comme le sel qui donne saveur et comme la lumière qui brille.
Le sel est sel ! Il sale et donne saveur, souligne le goût, met en valeur. Il est sel ou il n’est plus rien : sel, sel ! A sa juste mesure, ni trop, ni trop peu. Le trop détruit, le trop peu le perd. Quelle mesure ?
La lumière est lumière ! Elle éclaire, donne clarté, dessine les ombres, guide, sépare les ténèbres du jour. Elle est lumière ou elle n’est rien. Lumière, lumière ! A sa juste mesure aussi, ni trop, ni trop peu. Le trop éblouit. Le trop peu la fuit. Quelle mesure ?
Comment notre foi est-elle sel et lumière ?
Comment sommes-nous Sel et Lumière ?
Ainsi le sel et la lumière soulignent, dessinent, guident, montrent, emmènent plus loin qu’eux. Ni le sel, ni la lumière n’ont de fin en eux-mêmes et pourtant ils sont ce qu’ils sont, indispensables à la vie. L’Esprit emporte sel et lumière. Comment nous les apporte-t-il ?
Belle leçon de vie, pour nous, aujourd’hui. Si nous sommes sel et lumière, ce n’est pas pour nous mettre sur le lampadaire des honneurs, ni pour imposer notre goût, mais pour donner Dieu à voir, à goûter, pour donner ce goût de l’Autre, ce goût de l’amour, ce goût des autres, ce goût de l’Esprit.
Sel, sel : ni trop, ni trop peu, juste la bonne mesure sans risque de saturation !
Essayons de vivre comme pincée de sel dans la pâte humaine, rien que pour aujourd’hui. Mettons notre grain de sel dans tout ce que nous entreprendrons et attendons, à notre juste place dans la lumière de l’Esprit.
Sel, sel,
au cœur de la vie,
discrètement, savoureusement !
et tout pareil pour la lumière, un rayon de lumière !