Pas de réponse ?
Le trafic du Temple a sans doute repris malgré la grosse colère de Jésus. Il y revient et les autorités religieuses l’interrogent car il les provoque. La confrontation est inévitable ! (Mc 11, 27 – 33)
» Jésus allait et venait dans le temple… »
« Par quelle autorité fais-tu cela ? »
Tout donne à croire que Jésus est mal venu dans le temple, et que les chefs des prêtres se méfient de lui, le surveillent. Ils finissent par l’interroger pour lui tendre un piège. La tension monte. Une question vient et semble poursuivre Jésus. « Par quelle autorité ? » « Qui t’a donné autorité pour faire cela ? » Aujourd’hui, nous dirions plus directement : « Mais de quel droit ? »
Ses allées et venues créent une distance, la bonne distance pour prendre le ton juste de la réponse. Il renvoie tout simplement la question avec détermination : « Répondez-moi et je vous dirai ! »
D’interrogé, il devient celui qui interroge et plus, maître de l’entretien qui tourne court. Il ne se laisse pas prendre à leur filet et fait son chemin en semant le bon trouble, celui qui oblige aux bonnes questions.
Quelle est-elle ? S’il ne s’agit pas d’autorité, il s’agit peut-être d’identité ? Qui est-il pour agir ainsi ?
Nous portons ces mêmes questions, vis-à-vis de Jésus, mais surtout de l’Église, de telle personne engagée, de tel ou telle responsable. Ne nous replions pas sur ces questions, bien au contraire, avec perspicacité et bonne distance recevons-les et donnons réponse : Sous quelle autorité, nous plaçons-nous et pourquoi ?
L’autorité de la Parole éclairée ?
L’autorité de l’Esprit du Ressuscité ?
L’autorité en famille, dans telle association, dans la société, dans l’Église ?