Persévérance ?
Les discours sont attendus, analysés, critiqués, de tout temps. Une suite aux paroles de Jésus entendues hier, tout commence bien, il rassure : « Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer.«
Mais soudain, cette résistance et cette sagesse prennent une autre allure que la force de la victoire, la toute-puissance que les écoutants attendaient : « Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie.«
Persécution, détestation, mort : le tableau s’assombrit terriblement, c’est l’annonce du plus terrible que nul ne peut imaginer …. vivre et que nul ne sait décrire en vérité. Un tableau terrible à garder au cœur, dans le sang qui circule, pour rester du Corps, de ce Corps crucifié, humilié d’où jaillit le cri.
Rester du Corps, être de ce Corps, notre humanité en marche habillée d’étincelles d’espérance? Elles ne cessent d’illuminer les mots qui résonnent dans la nuit : pas un seul cheveu ne sera perdu, garder la vie.
Dans la nuit, nous entendons jour après jour, heure après heure ce gong de la vie humiliée, ce gond de la vie en espérance, ce gong de la vie semée. Rien de perdu, garder la vie. Que faisons-nous de cette vibration du gong de la vie ?
Vie qui se faufile entre les ruines, de tout ce qui semble arracher et tordre, déraciner et casser et pourtant …la Vie fait son lit et œuvre dans l’ombre par les ombres de nos vies, nuit et jour.
Pas un cheveu … rien , de l’ordre du possible ? Comment écoutons-nous Jésus ? Comment nous faisons-nous capacité d’espérance ?
Gong au rythme régulier, lent, palpable : la persévérance.
Avec le Christ, rien n’est perdu,
dans l’Esprit, à cause de son nom.
Étincelles d’espérance et force de persévérance
qui dessinent le visage du Père, sur chaque visage frère, aujourd’hui !
