Pourquoi si craintifs ?
En chemin de barque, Jésus entraine ses disciples, ceux qui l’ont suivi. Les voilà sur la mer, tout ne se passe pas si bien car la tempête arrive. Imprudence de départ ?
Plus le moment de se poser la question, comment faire face, car la tempête fait rage ? Dans la barque tout ne se déroule pas non plus si bien que cela, malgré la présence d’experts en barque. Ce n’est pas la première tempête sur le lac, ni la première traversée de ces pécheurs. Alors ? Que vivons-nous en lisant ce récit ? Où nous rejoint-il ?
La crainte, la peur, l’angoisse même monte et se propage, d’homme à homme, de cœur à cœur…
La tempête fait rage et Jésus dort ! Imaginons la peur des disciples et leur angoisse devant les éléments incontrôlables d’une nature déchaînée ! Et Lui, Jésus, dort ! Quelle image demeure pour nous ?
Les disciples finissent par secouer Jésus et crient : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus ! » Dernier sursaut devant l’irréversible de la mort ?
Auraient-ils donc compris sa puissance pour crier de la sorte ?
Plus étonnant encore dans ce récit, la conclusion : « les gens furent saisis d’étonnement. »
Les seuls concernés sont « les disciples embarqués avec Jésus, qui dort » et voilà qu’ils sont devenus « les gens, saisis d’étonnement » !
Les disciples sont devenus des gens tandis que Jésus impose le silence aux vents et à la mer.
Nous sommes réellement passer vers l’autre rive : par ce passage insensible de l’évènement au témoignage qui s’articule sur la parole de Jésus : « Hommes de peu de foi ! » qui en grec a saveur de réalisme : » mini-croyants ! » Les mini-croyants ont vu, plus tard les gens s’étonneront au récit entendu, manifestation de la puissance de la Vie plus forte que les forces de mort.
À nous d’entendre aujourd’hui, au cœur de nos tempêtes qui agitent bien les flots de nos existences, cette puissance de résurrection maîtrisant vents et mer ! Qu’entendons-nous ?
» Pourquoi êtes-vous si craintifs, mini-croyants ?«
Jésus, le Vivant est là !
Là, pour traverser avec nous la vie bouleversée,
là, pour marcher sur les eaux de la souffrance et de la mort,
là, pour arracher aux puissances de la mort, tous ceux qui crient,
là, pour ramener vers le Père, ses enfants dispersés,
là, pour nous sauver, et nous partager sa vie, sa vie éternelle !
Oui, Il est là au cœur de nos tempêtes, de nos doutes, de nos nuits, avec sa puissance d’amour qui est souffle de Vie, rien que pour aujourd’hui !
Le Maître des vents et de la mer est là ;
Il t’appelle, « mini-croyant,
souviens-toi : temps de la barque ! »