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Pourquoi ?

Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »

Ce n’est pas simplement quatre hommes qui portent ce paralysé à Jésus, mais une foule semble se presser autour du Maître, foule anonyme pressante, sur l’autre rive, après une nouvelle traversée.

Visualisons la scène : le lac, la barque, la rive, Jésus, « on », un paralysé sur une civière, Capharnaüm, le rivage… Tant à voir, qu’on ne peut que balayer l’ensemble pour tout voir sans voir l’essentiel : le cœur, la motivation, les sentiments.

Jésus, lui, voit l’invisible.

Il voit la foi qui anime ces hommes, foi qui l’attend sur l’autre rive, foi qui trouve un moyen pour le face à face, foi qui lui présente le paralysé, foi qui espère tout.

Jésus voit l’invisible, Jésus saisit cette foi pour la mener plus loin, la purifier. Il a refait la traversée et en fait faire une magistrale, quasi infinie !

Il fait traverser la paralysie pour aller au pardon, pour passer de la position allongée à la position debout, de la mort à la vie, du brancard au ciel ouvert !

Jésus montre l’Invisible : le pardon des péchés, le cœur du Père, la vie éternelle !
Comment entendons-nous, aujourd’hui ce  » Lève-toi, prends ton brancard et marche ! »  ?

Il s’agit de nous lever, de porter notre brancard et de marcher ! La traversée, la parole de pardon nous a rendu la vie. La désirons-nous, pour nous, pour chaque homme ?

Saint Augustin exhortait avec force ses chrétiens, au matin de Pâques :
Chantons donc dès maintenant, frères, non pour savourer le repos mais pour alléger notre travail. Chantons comme le font les voyageurs. Chante, mais sans cesser de marcher ; chante pour te réconforter au milieu des fatigues. (…) Chante et marche !
Qu’est-ce à dire, marche ? Va de l’avant ; fais des progrès dans le bien. (…) Va de l’avant en marchant vers le bien ; avance dans la foi et dans la pureté des mœurs. Chante et marche ! Ne t’égare pas ; ne retourne pas en arrière ; ne reste pas sur place. Tournons-nous vers le Seigneur.

Un jour pour laisser le brancard,
quitter nos paralysies,
accueillir le pardon que nous ignorons, peut-être,
un jour pour l’invisible gratuit : Lève-toi !