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Précipitation ?

Jésus mobilise les foules. Est-ce par curiosité que tous affluent ? Regardons bien ce que la Parole dit. Jésus attire par ce qu’il fait. Il guérit. C’est encore au présent, la Parole fait ce qu’elle dit aujourd’hui.

« Il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher. « 

Jésus se retire au bord du lac, mais son passage ne passe pas inaperçu et de bouche à oreille, la foule se constitue, la foi se répand, le feu prend. Pas de précipitation mais la manifestation d’une espérance.

Il se retire mais il attire. Ce ne sont pas seulement les guérisons, pas seulement son enseignement, pas seulement le pain et les poissons qu’il multiplie, qui font qu’une multitude nombreuse se précipite. C’est Lui, Jésus. Pas d’idolâtrie mais la manifestation d’une espérance.

C’est Lui que les gens cherchent. Chacun brûlé de désirs, plus ou moins connus, avouables, même les esprits mauvais se mettent à crier.
Eux, ils ouvrent une brèche dans nos certitudes. Pourquoi Jésus les fait taire systématiquement ? Il annonce la Bonne Nouvelle du salut, et il ne veut pas que les esprits mauvais proclament qu’Il est Fils de Dieu ?

Le temps de Dieu n’est pas le temps des hommes ni des esprits mauvais. Jésus sait que le temps de la plénitude de la connaissance du Mystère n’est pas arrivé. C’est le temps de la barque.

Sa mission ne fait que commencer, il doit parcourir les routes humaines, routes qui le feront passer par tous les dédales de la vie, des vallées aux sommets des montagnes en passant par les grottes les plus obscures. Temps de la barque mouillée.

Le temps de la barque mouillée, c’est le temps de la manifestation pour le toucher, pour l’approcher, pour l’écouter, et non pour le saisir, non pour l’enfermer dans un titre ou dans un savoir.

Le temps de la barque secouée, c’est aussi notre temps. Le temps de la foi qui nous met en contact avec Dieu ; le temps des incertitudes et des vagues, du mal de mer et de l’horizon désiré, de l’inconnu, des rencontres inattendues, le temps pour l’unité entre chrétiens, le temps de la ferveur, du zèle, de l’ardent désir.

Le temps de la barque ?
Le temps de la connaissance du Vivant,
qui échappe parce qu’il est mystère d’amour,
qui comble le cœur des embarqués !