Quel temps ?
Samedi 29, tempête sur le lac !
Jésus aurait-il fait preuve d’imprudence, ce soir-là, quand il ordonne à ses disciples de « passer sur l’autre rive » ?
Il n’est pas pécheur et ordonne de jeter le filet alors que ces mêmes ont passé une nuit sans rien prendre.
Il n’est pas pécheur et ordonne de s’embarquer alors même que le ciel doit menacer.
Où Jésus met-il de l’ordre en ordonnant ?
Notons sa méthodologie, attention à la surprise : il s’endort sur le coussin à l’arrière de la barque !
Jésus ordonne de passer sur l’autre rive et s’endort bercer par les flots, abandonné de confiance entre les mains de ses disciples, et d’un Autre, encore tenu caché depuis le commencement du monde.
Jésus vient mettre de l’ordre dans le cœur des hommes, il met de l’ordre pour que la confiance passe au premier rang après les peurs. Il hiérarchise les sentiments profonds, maîtres des passions, comme le vent et la tempête le sont de la vie et de la mort.
« Il menaça le vent et dit à la mer ’ Silence, tais-toi !’ Le vent tomba, et il se fit un grand calme. »
« Dieu dit et cela est ; il y eut un soir, il y eut un matin. »
Jésus met de l’ordre en Créateur, Lui, le Fils de Dieu, Verbe de Dieu. Il se révèle Dieu, en manifestant ce Commencement du monde, en rendant la création ordonnée à la vie de l’homme. « Passons sur l’autre rive ! »
Qu’entendons-nous pour aujourd’hui ? Où ordonne-t-il « Silence, tais-toi » dans nos vies d’hommes pour passer sur la rive de la filiation et de la fraternité divines ? Ne soyons pas plus en tempête que le vent et la mer de Galilée !