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Qui sera sauvé ?

Cette annonce devrait nous secouer : l’accès à la vie éternelle n’est pas bien large : un trou d’aiguille ! Accès pour tous ? Chameau, riche, disciples ? Jésus livre le secret du passage.

Il aligne « un chameau » et « un riche » pour expliquer l’attitude de l’homme ne venant pas à sa suite pour cause de grands biens. Les disciples ne comprennent pas, ils s’alignent au chameau, au riche, eux qui ont tout quitté pour suivre Jésus. Un dialogue s’engage avec les disciples.

Du chameau au riche, il est question de passage, en arrière pensée, d’entrée dans le royaume. Jésus joue sur les dimensions donc l’intelligence visuelle : imaginez un chameau passer dans le trou d’une aiguille ! C’est encore plus facile pour lui que pour un riche d’entrer dans le Royaume. La comparaison parle d’elle-même. Malgré cela, les disciples ne saisissent pas : «  Mais qui sera sauvé ? »

Quel point commun entre un chameau, un riche et un disciple qui a tout quitté pour suivre Jésus ? Quel enseignement pour les disciples ?

Les richesses peuvent faire obstacle. Non seulement elles encombrent, mais elles font croire qu’elles sont utiles, nécessaires et bonnes, Jésus les écarte radicalement : le salut est don gratuit de Dieu pour tous.

Alors Pierre rebondit : justement, eux qui ont tout quitté, eux qui ont largué leurs richesses, – et quelles richesses pour un pécheur de laisser barque, filets, rivage, poissons ! – quelle récompense si le salut est don gratuit de Dieu ?

Finalement ni les richesses, ni le fait de les quitter pour suivre Jésus n’assurent l’entrée dans le Royaume ?
La leçon se déploie en leçon d’éternité. Jésus ne minimise pas le fait de tout quitter pour le suivre, seulement il éclaire d’une parole limpide la naissance à une vie autre, au monde nouveau comme héritage de vie éternelle.
Naissance ! Tout est à vivre, à vivre par chacun de nous, en riche, en pauvre, en chameau, en disciple, à nous de vivre ! A nous de passer sans aucune morosité mais au contraire avec reconnaissance et joie.

Tout passe, seul l’amour demeure : ce qui est bon, ces biens qui transforment le cœur en cœur de disciples, en cœur qui bat de l’amour de Dieu, en cœur qui participe à la vie de Dieu et qui n’amasse pas.

Pour Dieu tout est possible, ajuster notre cœur aux dimensions du sien
parce que Jésus a ajusté son cœur aux dimensions du nôtre :
un trou d’aiguille suffit pour passer
de la morosité à la Folie de Dieu !!!

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2023/08/quiserasauve.mp3