Quid des zizanies ?
Nous retrouvons Jésus, en chemin de paraboles. Jésus interrompu par la fête de saint Jacques ! La lecture continue en semaine nous redonne donc aujourd’hui la parabole des ivraies et du blé à méditer. Le grain tombé en terre a commencé de germer, mais voilà de l’inattendu en champ à perte de vue.
Un mot saute aux yeux : les zizanies en grec, traduit par l’ivraie, ou les ivraies apparaissent. Plus exact de mettre le pluriel. N’ayons pas peur d’affronter cette vérité que Jésus laisse monter, grandir, mûrir encore.
« Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a des ivraies ? ’ Il leur dit : ’C’est un ennemi qui a fait cela. ’ Les serviteurs lui disent : ’Alors, veux-tu que nous allions les arracher ? ’ Il répond : ’Non, de peur qu’en enlevant les ivraies, vous n’arrachiez le blé en même temps.«
Les zizanies ont été semées par l’ennemi, en pleine nuit, après l’ensemencement du champ en bon grain, par le Maître.
L’ennemi vient après le Maître, l’ennemi cache les zizanies dans le bon, il vient semer le mensonge dans la vérité, il ne travaille que sur le terrain déjà bien labouré, retourné, ensemencé. Il fait oeuvre de nuit.
L’ennemi ne défriche pas, n’innove pas, n’a pas d’initiative. Il ruse, de nuit, en s’introduisant et en se mêlant à la vérité, au bon, au bien. Si nous avons déjà parcouru un bout de chemin avec Jésus, nous avons déjà expérimenter ce mélange en nous de bon grain et de zizanies. Jésus pose un regard nouveau sur l’oeuvre de nos vies : un regard de sagesse, de patience, de bonté. Laisser pousser ensemble le bon grain et les ivraies pour ne pas perdre le bon grain.
Alors, apprendre à vivre ce consentement à nos misères, à nos mélanges pour favoriser la croissance du bon grain que le Maître de la moisson fera mettre dans son grenier, en temps voulu. Quel lâcher prise sur nos vies au rivage de nos vies !
Jésus révèle ainsi aux disciples, la méthode du malin, des ennemis, qui mêlent le mensonge à la vérité, qui lui donnent belle apparence et bonne couleur… en passant derrière le Maître, de nuit, en cachette… mine de rien.
Comment ne pas nous laisser effrayer par les zizanies ? Comment éviter de faire leurs jeux ?
A bonne distance, comme Jésus l’enseigne à ses disciples, par la vigilance et la patience, la prudence et la liberté pour que le bon grain pousse tranquillement et donne sa moisson, tandis que les ivraies moissonnées partiront en fumée… au jour J, pas avant. Tel semble notre vrai combat, remis au regard et au coeur du Christ !
Le bon zèle pour le bon grain ?
Vigilance et patience,
Confiance et humilité !
A nous l’arrosage de notre champ !
