Raisin de paix ?
La parabole des vignerons homicides, aux raisons amères, ceux de la colère, pousse à chercher une échappatoire, invite à botter en touche… Le passage de la lettre de saint Paul, lue en continue semble croiser notre chemin au pressoir de l’espérance, dégagement sérieux et non fuite !
Frères, ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, dans l’action de grâce priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus.
Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le à votre compte.
Ce que vous avez appris et reçu, ce que vous avez vu et entendu de moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous
Nos vignerons auraient oublier que Dieu pourvoie ? Et nous ?
Auraient-ils désappris les dix paroles de vie , à commencer par « tu ne tueras pas, tu ne voleras pas » ? Et nous ?
Auraient-ils été aveuglés par l’argent, un bien grossi à la loupe par la volonté de puissance pour devenir plus important que le frère ? Et nous ?
Quelques remèdes à l’ivresse de la toute-puissance, à l’ivresse meurtrière de l’avoir aveugle pour la bonne ivresse du vin doux de l’Esprit, du raisin de la paix : l’action de grâce, le coeur doux et humble, la remise de soi au Créateur, la mise en pratique de la Parole, le contentement en tout dans la simplicité du coeur et la sobriété.
Contre de tels remèdes, pas de crainte, pas de peur : l’Esprit donne force et lumière pour oser la paix que seule une fraternité de pauvres, de mendiants, de pécheurs pardonnés et en désir de réconciliation pourra fait advenir. Une belle aventure en assemblée synodale est en route, espérons ce raison de paix au menu !
Le Vin de l’Alliance nouvelle et éternelle coule,
de la Croix, pressoir du salut,
tous invités, pour devenir raisins de paix !