Rencontre ?
La route reprend, ce lundi matin, avec Jésus et ses disciples. La route est vie et la vie est route. Sur la route, quelles rencontres ? Pas banale, celle du jour !
Le centurion envoya quelques notables juifs à Jésus pour le prier de venir sauver son esclave.
Jésus était en route avec eux…
le centurion lui fit dire par des amis…
Entendant cela Jésus fut dans l’admiration…
Le centurion de l’armée romaine est rencontré par Jésus, visité par lui sans rencontre, par l’intermédiaire de notables, puis d’amis. La foule est témoin de ce que la foi produit : quelle réussite en com !
Ce centurion n’ose approcher de Jésus, il ne s’en trouve pas digne, alors il lui envoie des messagers pour qu’il sauve son esclave.
Nous ne mesurons sans doute pas la portée de ces détails dans le récit du miracle.
Ce qui frappe est la guérison de cet esclave, sur le point de mourir. Son maître y tenait beaucoup. Un premier détail qui surprend et qui ouvre une fenêtre : parce que le centurion tenait beaucoup à cet esclave, il sort de son univers et dépêche des gens susceptibles de permettre l’ultime recours : il avait entendu parler de Jésus.
L’intervention des notables n’est pas moins surprenante : ils louent le centurion qui au nom de sa droiture, de sa bonté mérite de retrouver son esclave. L’esclave n’a place, dans la supplication, non en malade mais en mérite du centurion qui a même permis la construction de la synagogue. Et Jésus se met en route.
Troisième détail interpellant : des amis sont envoyés, à distance toujours de la maison du centurion, qui ne se juge pas digne de recevoir chez lui Jésus et qui croit qu’à distance, la guérison est possible. Ce n’est pas pour lui qu’il intervient, mais bien pour son esclave. Il ne peut se faire l’hôte d’un tel Hôte.
Jésus est tout simplement dans l’admiration : le récit s’arrête là, brusquement, sur l’admiration par Jésus devant la la foi du centurion. Il ne semble pas être allé plus loin, puisque le narrateur signale simplement la guérison constatée au retour des envoyés.
Rencontré à distance, proclamant sa foi sans autre mot que sa supplication pour un esclave, ce centurion nous fait signe : rien n’est impossible à la foi que Dieu rencontre.