Reste !
Nouveau jour, nouvelle joie voilée qui va soudain s’éclairer : « Jésus faisait route avec eux et leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître ! »
Jésus apparaît, il se montre aux yeux de deux disciples, et il n’est pas reconnu. Leur cœur est obscurci par leur douleur, par leur déception, par la perte de leur espérance, par la mort de cet homme en qui ils avaient cru. Ils avancent tout tristes dans le soir, vers une nouvelle nuit.
Jésus les rejoint, et fait route. Il prend le temps de la marche, il prend le temps de l’écoute. ll prend le temps de la vie.
Le Maître les accompagne sur le chemin, et il est lui-même le Chemin.
Mais eux ne sont pas encore sur le vrai chemin.
Il faut que le Vivant les déroute pour qu’ils prennent le Chemin de leur cœur nouveau, le Chemin de la Résurrection !
Le chemin du cœur brûlant …
Alors, Jésus touche leur cœur lourd, aveuglé, par une parole pleine de tendresse, de douceur, stimulante : « Cœur lent à croire » ! Rien de dur ou de méprisant, un mot pour ouvrir le chemin dans les Écritures. Un mot du Coeur qui va au coeur. Un mot du Coeur qui réveille le coeur. Un mot du Coeur que seul le coeur comprend. Et le nôtre ?
Ne craignons pas de perdre le chemin pour trouver Le Chemin !
Ne craignons pas de nous laisser guider par la douceur de la brise du matin, même si nos yeux ne le voient pas ! Hommes, femmes de quel coeur ?
Ne craignons pas la longueur du chemin, la lenteur du cœur à croire, la profondeur du mystère à traverser ! Ne nous murmure-t-il pas : « C’est moi, je suis ! » ? Oui, dans cette fraction du pain, dans ce pain de la route, ce pain eucharistique, qui vient à notre rencontre ? Ailleurs de foi partagée.
Reste avec nous !