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RESTE avec nous !

Mercredi de Pâques : nous retrouvons Jésus ressuscité en chemin, chemin faisant.
Deux disciples marchent sombres, sans rien voir, sans reconnaître personne. Leur cœur est fermé sur leur douleur, sur leur déception, sur la perte de leur espérance, sur la mort de cet homme en qui ils avaient cru. Ils sont comme morts.
« Jésus lui-même s’approche et ils ne le reconnaissent pas. » 

Leur cœur est aveuglé et lent à croire. Mais comment pourraient-ils le reconnaître, puisqu’ils l’ont vu mort. Et que devraient-ils croire alors ? 

Le Maître les accompagne sur le chemin. Il est lui-même le Chemin. 
Mais eux ne sont pas encore sur le vrai Chemin. Ils marchent à contre-courant de la Vie et ne peuvent toucher le Vivant.

Il faut que Lui, le Vivant, les déroute pour qu’ils découvrent le Chemin de leur cœur nouveau, le Chemin de la Résurrection, 
le chemin du cœur brûlant, du cœur profond qui écoute et reconnaît les signes. Il faut que Jésus leur fasse faire un long détour par le chemin des Ecritures, pour qu’ils reprennent pieds.
Notre chemin, ce matin, a toutes ses chances car nous sommes aussi un peu déboussolés.

La mémoire des deux disciples, leur cœur se réveillent soudain, au geste de la fraction du pain, éclairée par ces longues heures, d’écoute de l’Écriture : « Jésus leur expliqua tout ce qui le concernait dans toute l’Écriture. » 
Le Chemin s’est fait promenade dans le jardin des Écritures alors leurs cœurs se sont soudainement sentis embrasés. Un feu a pris pour ne jamais plus s’éteindre… 

Où en sommes-nous, ce matin, troisième jour de Pâques ? Quelle parole, quel geste ont fait tilt pour nous Le faire rencontrer Vivant, pour nous relever, nous remettre en route ? 
Ne craignons pas de rallonger notre chemin dans le Jardin des Écritures, de faire demi-tour, d’écouter en chemin pour que Chemin faisant nous soit montrer Le Chemin ! 

Ne craignons pas de nous laisser guider par la douceur de la brise du matin, même si nos yeux ne le voient pas et que les nouvelles ne poussent que des pierres pour fermer de nouveaux tombeaux. 

N’ayons pas honte de la longueur du chemin, du goût amer de la déception, de notre lenteur à croire, de la profondeur du mystère à traverser, de notre reconnaissance à ne rien y comprendre.
Parfois, une seule parole sauve, bouleverse, déchire le voile, elle vient d’on ne sait où, elle passe et fait œuvre de Chemin. Nous voilà disciples d’Emmaüs. Murmurons alors à l’hôte intérieur : 

Reste avec nous !