Saisi de compassion !

Jésus poursuit sa course, pas de temps à perdre pour annoncer la Bonne Nouvelle de l’amour fou de Dieu qui vient sauver les hommes. Une foule le suit, attachée à ses paroles sans toujours bien comprendre. Il marche de village en village, certains sont connus et les anonymes comme cette veuve porte le nom de Veuve de Naïm.

Il fait donc route. Imaginons la scène. Les abords de Naïm sont en vue, une autre foule est en route, entourant une pauvre veuve qui, elle accompagne son fils unique mort.

Le Fils unique, en marche, entouré de ses disciples et d’une foule croise un fils unique mort, accompagné de sa mère veuve et d’une foule de la ville.

Silence plein de la compassion que le cœur du Fils Unique laisse déborder.
Silence plein de respect et de stupeur, de frayeur encore : à la vue d’un mort, de la mort d’un jeune, de toute mort, la peur de la mort surgit, paralyse, met à nu.
Silence plein d’attente sans doute : Une Parole se murmure : « Ne pleure pas ! » Audace du Fils unique vivant tournée vers la mère du fils unique mort. Audace née des entrailles de compassion, de la Source de la Vie, ce ce lieu originel qui ébranle déjà les enfers.

La Parole précède le geste : Jésus touche le cercueil et s’adresse au mort en le rendant vivant : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi ! »
Jésus ordonne au mort de se lever. Jésus ordonne à la mort de lâcher prise. Jésus par sa parole et par son geste rend le mort à la vie.

Entendons cette Parole résonner. Elle est tellement hors de notre expérience, hors du commun, hors même de la foi vécue. Elle vient d’ailleurs, comme d’une histoire pour enfants… Et pourtant, la Parole fait ce qu’elle dit. Laissons-la nous parcourir, nous traverser, nous habiter. Laissons-la nous parler. Quelle espérance en nous ? Pour nous ?

« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi ! »

Jésus a vaincu la mort !
La mort a été engloutie par la Vie :
Il est heureux et bon de l’entendre ce matin !
Apprivoisons cette certitude de foi et d’espérance !