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Saisir Jésus

On ne peut avoir évangile plus court que celui de ce jour, alors lisons-le plusieurs fois tel qu’il est donné par la liturgie sans hésiter à relire tout le chapitre trois de Marc pour resituer la scène. Mc 3, 20 – 21 

En ce temps- là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger. 
Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »
 

L’évangile de Jean fait écho : « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas accueilli. » 
Jésus est sorti du Père, pour annoncer la Bonne Nouvelle, la vivre, la partager, Il est la Bonne Nouvelle que ses proches ne comprennent pas, ne connaissent pas, ne peuvent supporter. Ne nous offusquons pas, nous sommes de la même étoffe, du même bois. Jésus fait choc au présent. 

Le Mystère est là, épais, qui demande révélation. Il est accueil d’un don gratuit qui suppose déplacement et totale dépossession de nos représentations, de nos savoirs, de nos idéaux. L’inconnu avance vers nous. 

Le cœur de la Révélation : un homme, que l’on appelle Jésus. Les gens de sa maison ne le connaissent pas : « il est hors de sens. » Pourquoi ? parce qu’il enseigne, guérit, a institué un groupe de douze, sillonne le bord du lac ? 
Les gens de chez lui ne le connaissent pas car Il ne peut être connu que du Père et de ceux à qui le Père veut le révéler 

Nous voilà sur un seuil, le seuil de la connaissance de Jésus : osons reconnaître que nous ne le connaissons pas, pas vraiment, pas totalement, pas du tout. Nous ne le connaissons pas par nous-mêmes. Le connaître ne nous attire peut-être pas mais sortir de notre misère, oui. Le seuil du présente de la Parole résonne de cette double vibration intérieure. Prêtons l’oreille.

Mettons-nous à sa recherche non pour le saisir en pensant « il est hors de sens« , mais en désirant que peu à peu ce qui nous dérange, ce qui nous demeure inaccessible s’éclaire pour nous faire passer le seuil, le seuil de la foi, le seuil de la joie ! Allons à sa recherche avec un cœur vraiment pauvre ! 

Il est grand le Mystère de la foi ! 
oui, nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, 
nous célébrons ta résurrection, 
nous attendons ta venue dans la gloire.
 
C’est bien folie d’amour ! 
 !