Salés au feu !
Dures, dures, les paroles de Jésus que l’on dit doux et humble de cœur !
« Chacun sera salé au feu ! »
Qu’entendre de ces affirmations fortes, apparemment excessives ? « jeter à la mer, couper la main, arracher l’œil et encore couper le pied. «
La violence de ses paroles conduit à la source : ce qui compte est le Royaume de Dieu : « seuls les violents y entreront » proclame encore Jésus. La violence ne viendrait-elle pas de son coeur brûlé de passion pour les hommes, les plus petits ? Quand Jésus s’adresse à ses disciples, tout semble bien commencer : « Celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. »
Alors ? Pourquoi ce revirement si brutal, de ton, d’images ?
Ne nous trompons pas de violence, et tentons de saisir cette urgence de la vie en fils et filles de Dieu. L’Esprit ne peut souffrir violence…
S’arracher à soi-même pour suivre le Christ, doux et humble de cœur n’est pas une autre violence que celle d’aimer jusqu’au bout, de s’oublier. Comment écouter l’Esprit et vivre l’urgence du Royaume ?
Oui, l’Esprit ébranle nos fondements,
Vent impétueux qui ne détruit pas mais déracine toute appropriation,
Feu qui embrase de miséricorde,
Souffle qui donne de la hauteur,
Défenseur qui nous protège de nous-mêmes !
Sel qui décape et donne du goût,
Oui, comment vraiment tout mettre en oeuvre pour désirer sincèrement être salés au feu ? Comment tout mettre en oeuvre pour vivre en paix avec nous-même et entre nous ?
Nos salines intérieures nous attendent,
n’ayons pas peur d’y descendre,
y puiser la force et le goût de Dieu !
Alors remontons à la rencontre des frères pour construire la paix !