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Sel ?

Deux affirmations de Jésus qui ne vont pas de soi, pour un dimanche qui, lui doit aller de soi. Ne gardons qu’une affirmation, la plus étrange : Nous sommes le sel de la terre. Avons-nous réellement saveur de sel !

« Vous êtes le sel de le terre ! » affirme Jésus. Il ne semble pas douter, lui.
En lui-même, le sel n’est rien. Il donne du goût. Il relève la saveur de ce à quoi il se mêle, se fond, ce dans quoi il disparaît. Ni trop, ni trop peu. Il est encore conservateur. Mais sans lui, tout est fade. Ils le savent bien ceux qui sont au régime sans sel. Alors que veut dire Jésus ?

Ainsi, sommes-nous le sel de la terre. L’article défini et le déterminant relèvent encore le goût.
Le sel de la terre, le sel pour donner goût, goût à la terre : mais quel goût ? Goût de vivre, goût d’aimer, goût des autres, goût de Dieu.

Le sel de la terre, sel pour relever la saveur, saveur de la terre : mais quelle saveur ? Saveur de fraternité, saveur de paix, saveur de réconciliation, saveur d’espérance. Là plus d’hésitation, Le sel de la terre a saveur d’humanité parce que don de Dieu.

Ainsi devrions-nous être le sel de la terre ! Pas du sel, pas un grain de sel, pas une poignée, non le sel de la terre.

Ce qui dénature le sel ? L’humidité surtout. Alors qu’est-ce qui est humide dans nos vies pour dénaturer le sel de la foi que Dieu nous donne gratuitement, largement, sans mesure ?
Quelle humidité, quelle tiédeur nous touchent, nous envahissent, nous dénaturent ? N’ayons pas peur de cet instant de vérité pour retrouver le goût de Dieu, la saveur de la vraie vie !

Comment ? Goûtons la Parole d’abord, et nous sentirons bien si elle a du goût pour nous. Alors, si la Parole a du goût, nous serons goûteux de son goût. Nous deviendrons par nos bonnes actions le sel de la terre, et ceux qui nous entourent percevront la gloire de Dieu !

Non, vraiment, pas de régime sans sel,
pas de vie sans Parole,
c’est elle qui est Le Sel de Dieu
Ce sel qui nous sale 
pour devenir Le sel de la terre !