Son nom ?
24 juin : c’est la fête ! la saint « Jean » ! Savons-nous qui est ce « Jean » ? Pourquoi danser autour d’un feu ? Pourquoi ce 24 juin ?
« Son nom ? »
Un enfant improbable est né, son père, réduit au mutisme, sa mère âgée interrogée … à la place du père répond… « Non, son nom sera Jean ! » et voilà que le premier cri du fils, fait retrouver la parole au père, Zacharie pour le nommer : « Son nom est Jean » : véritable don de Dieu.
Oui, Dieu fait grâce ! Dieu a « prodigué sa miséricorde » : Élisabeth enfante ce fils, dans sa vieillesse. La vie plus forte que la stérilité, vue comme malédiction.
La naissance de Jean-Baptiste suscite l’étonnement, l’émerveillement, le questionnement pour les voisins, la famille. Ce vieux couple a traversé l’épreuve de la foi, à l’heure de cette naissance, chacun a mûri :
Le père peut le nommer et la mère accueillir le nom inattendu qu’elle s’entend elle-même prononcer : « Son nom est Jean », nom unique et personnel, nom qui est appel à l’existence et à la mission. Pour l’enfant, pour Jean, c’est bien Dieu qui donne l’identité et la vocation.
Zacharie et Élisabeth ne peuvent que se réjouir ; Dieu passe par eux ! Zacharie retrouve l’usage de la parole pour « bénir Dieu »
Aujourd’hui avec eux, accueillons ce que l’Esprit nous donne, un nom et une mission, inscrits dans le cœur de Dieu et dans le nôtre. Écoutons, accueillons, comme au premier jour, jour de création ! « Et Dieu vit que cela était bon ! »
« Son nom est Jean. »
Pour nous c’est aussi un appel à l’humilité. Quel désir nous conduit ? Le désir de Dieu, notre désir ? « Tout mon désir est devant toi, Seigneur ! »
Oui, quel désir, quelle volonté nous animent ? Désir enfantin, désir idéalisé, désir mûri et ajusté ? Volonté trop autonome, forte, égoïste, ou au contraire, volonté faible qui ne peut se décider, s’engager, se donner ?
Comment allons-nous inscrire notre réponse dans l’Amen du Fils au Père, son origine, sa force, sa mission ?
Comment plonger dans un silence plus attentif à sa Parole ? Zacharie nous fait signe en cette fête, lui qui avait perdu l’usage de la parole dans l’attente incrédule de la venue de son fils. Notre poutre sculptée en cornet acoustique ?
Et si Dieu nous rendait muets pour développer notre oreille
le temps d’accorder notre cœur au sien ?!