Sous la table, des miettes !
« C’est vrai, Seigneur, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes ! »
Rien à faire, Jésus qui veut se cacher, n’y arrive pas, à cause d’une femme ! Une femme qui souffre de voir son enfant malade ; une femme que rien n’arrête pour le bien de son enfant ; une femme que l’amour maternel déchire et ouvre à l’imperceptible : la présence de Jésus, mais encore à l’impossible : s’approcher de lui et lui demander secours. Quel Imperceptible, quel impossible pour nous ?
Ce cœur de femme n’a de cesse d’obtenir le meilleur. Elle n’a que le bon sens de son amour de mère pour la guider, la propulser devant celui qui veut se cacher, passé inaperçu.
Sa souffrance de mère est plus forte que la volonté du Fils de Dieu… Le croyons-nous ? Comment nous situer devant un tel mystère ?
Quelle puissance d’espérance et d’amour se dégage de la rencontre de ces deux-là ! Une puissance qui se cache sous la table, dans des miettes, qui va être mis à hauteur du coeur de Dieu…
Alors, en ce temps de disette, n’ayons pas peur d’aller sous la table chercher quelques miettes d’amour, de lumière, de vie et d’espérance ! Comment alors les partager ? Comment leur donner goût, goût de vie ?
Mais mieux que sous la table, courons vers la Table, celle de la Parole et du Pain de vie, aujourd’hui, Jésus n’est plus miettes pour les païens, mais Pain vivant pour tous les hommes, Pain rompu pour un monde nouveau, Pain Eucharistique qui sauve.
Heureux les invités au festin des Noces de l’Agneau !