Sur le rivage !
Fameux coup de filet pour la fin des temps ! Jésus promet que le filet lancé sera non seulement plein, mais ramassé tout entier et trié en séparant le bon de ce qui ne vaut rien. Nous avons eu le temps de méditer cette image et peut-être de nous essayer à la pêche… Ce coup de filet nous revient… Sur le rivage, le tri se fera, par d’autres. Autre le pécheur, autre le trieur… comme autre le semeur, autre le moissonneur. Sur le rivage, oeuvre d’anges.
Car le texte se poursuit sans ambiguïté, le filet est entre de bonnes mains :
« Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Avez-vous compris cela ? – Oui » lui répondent-ils. » Et notre oeuvre ? Que devons-nous faire ? Qui devons-nous être ?
Double ou triple consolations à l’écoute méditée de la Parole :
les méchants seront séparés des justes, à la fin du monde,
chacun a le temps de devenir justes, dès aujourd’hui, le tri de la pêche se dessine… rien de notre vie n’est perdu pour Dieu. Oeuvre d’hommes en devenir, en mouvement, en rivage de royaume.
Alors, pourquoi râler sur la vie des autres ? Inutile de vouloir jouer l’ange… Comment mieux plonger dans la patience indéfectible de Dieu ? Son Esprit travaille à l’intérieur du filet, à l’intérieur de chacun de nous. Il transforme, transfigure, sauve ce qui ne vaut rien en ce qui est bon. Comment participer en oeuvre d’hommes en mouvement ? Ecouter le Maître, sur le rivage de nos vies, il veille et prépare le festin.
La miséricorde infinie de Dieu n’a pas fini de nous surprendre, de nous émerveiller : Dieu prend tout, et de ce tout qui peut ne rien valoir du tout à nos yeux, il en fait le trésor du Royaume, un festin de noces, oeuvres d’anges.
L’unique Pêcheur ?
Dieu !
Un seul coup de filet, et
sur le rivage, braises de Résurrection !
