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Toi, que dis-tu ?

Dans 15 jours, Pâques ! Tenons bon le cap de la vie déjà plus forte que la mort et ne lâchons pas la main de Jésus ! 

Une nouvelle fois, les scribes et les pharisiens vont à sa rencontre pour le mettre à l’épreuve, mais le cas est grave, ils ont en main la vie d’une femme pour le piéger. Ils se servent de la loi contre l’adultère pour attaquer Jésus en vue de le faire mourir. 

« La loi de Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu’en dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. 
Une révolte monte en imaginant la scène. Certes, la faute est suffisamment grave pour que la Loi soit si dure, mais règle-t-on ses comptes sur le dos des autres ? 

Jésus échange peu de mots, la scène se déroule dans un silence voulu par le Maître pour obliger chacun à rentrer en lui-même et à prendre ainsi librement la décision juste de sortir du cercle des accusateurs et se retirer tout simplement. Car qui peut soutenir la question ? 

« Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre. » Personne ! 

Plus de cercle qui enferme la femme, elle reste seule face à Jésus qui continue d’écrire à même la terre, comme doigt de Dieu gravant les tables de la Loi. Écrit-il une nouvelle Loi, celle de la miséricorde plus grande que le péché ? 

Jésus s’adresse avec douceur à la femme, et lui redonne sa dignité de femme pécheresse. 
« Et toi que dis-tu ? » : « Alors, personne ne t’a condamnée ? » 
Question superflue apparemment, mais nécessaire pour donner la parole à la femme, la faire entrer en dialogue et lui redonner sa dignité de femme, créée à l’image de Dieu. « Personne, Seigneur. » 

« Moi non plus, je ne te condamne pas, va et désormais ne pèche plus. » 
Jésus répond à la question des scribes et des pharisiens, mais ils ne sont plus là pour l’écouter. Seule la femme entend et reçoit cette parole de re-création, de salut. Jésus lui donne gratuitement la dignité d’enfant de Dieu, sauvée ! 

A nous de cheminer de la pierre à portée de main en accusateur de nos frères à la parole de salut, à nous adressée, au secret du face à face offert ! 

L’Exultet de la Nuit Pascale pourra se graver sur notre cœur, 
transformé, pétri par les mains du Père. 
15 jours de labeur : de cœur de pierre à cœur de chair