Transfiguration?
Aujourd’hui, 6 août, fête de la Transfiguration du Seigneur ! Qui sait ce que l’Église célèbre ? Pas question de souvenir d’un passé, aussi inouï qu’un moment de prière partagé avec Jésus, mais bien de faire mémoire d’un événement unique. Nous rendons actuel ce passé, c’est « Aujourd’hui » que Jésus est transfiguré. Nous sommes « pris par Jésus » comme Pierre, Jacques et Jean pour aller prier sur la montagne, seuls, à l’écart.
« Ils virent la gloire de Jésus et les deux hommes à ses côtés !
Soudain, ils ne virent plus que Jésus seul ;
De ce qu’ils avaient vu, ils ne dirent rien à personne à ce moment-là. »
Ce qui se joue à la transfiguration de Jésus est ce passage par « ne plus rien voir » pour entendre.
La nuée les recouvrent, ils ne voient plus rien et leurs oreilles s’ouvrent à la voix du Père : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le ! »
Mystère d’un moment éblouissant et éclatant qui mène au silence, pour un temps, à ce moment précis et qui touche les oreilles pour déposer le secret : « Mon Fils, écoutez-le«
Laissons-nous surprendre par tous les contrastes de la Transfiguration :
du voir à l’entendre de la parole au silence de la frayeur à la paix des trois à l’un : « Jésus seul » de ce moment-là à la Passion-Résurrection
Nous sommes invités à passer par la nuée, pour accueillir la révélation : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le ! »
Le temps de l’écoute nous est ouvert, écoute pour accueillir, recueillir, offrir.
Le temps du silence nous est offert pour saisir, méditer, nous éveiller.
Le temps de la paix nous est confié pour la construire, la proposer, la semer.
Le temps de la solitude nous est proposé pour rebondir, naître, témoigner et donc nous engager.
Déjà le temps de la Résurrection nous est donné pour avancer, courir, plonger dans l’espérance du salut. Nous sommes faits pour l’éternité qui n’attend pas demain, car elle est commencée.