Trésors en vue ?

«  Pas des trésors sur la terre, mais des trésors dans le ciel ! » Nous n’avons pas fini de découvrir ce que l’homme nouveau révolutionne dès ici bas, si nous gardons l’Esprit et la Parole vivants en nous… Les verbes se succèdent en chemin comme grains jetés en terre. Aujourd’hui un seul « faire » pour aboutir à être…

Ecoutons bien Jésus?. Il conduit ses auditeurs, ses disciples, sur un chemin de crête de plus en plus étroit, jusqu’au chas d’une aiguille.
Pour l’heure, il s’agit de s’alléger sans doute d’abord la conscience, sans pour autant se dérober à une prise de conscience exigeante, éclairée, libérante. Comment nous y prendre ?

Ne pressentons-nous pas la nécessité d’une profonde désappropriation ? Devant la vie, des questions surgissent, sur l’utile, l’inutile… les biens, les non biens… ou faux biens ! Jésus ne va pas par quatre chemins, pour lui, inutile d’amasser des richesses sur terre. Et là, nécessité de nous arrêter comme les disciples ont dû s’arrêter en marchant : Amasser.

Amasser des richesses…. celles qui ne passent pas par la porte étroite, celles qui ne traversent pas le chas d’une aiguille, celles qui ne résistent pas au feu. Trois critères de fausses richesses… Or, bien utile d’avoir un autre repère en vue :  » Là où est ton trésor, là sera ton cœur. »
Ce n’est pas « terre ! terre ! » mais « Cœur ! Cœur ! » que crie le vigile. Une sirène murmure : « terre, terre ! » Le veilleur : « Coeur, coeur! »

Qui écoutons-nous ? De quelle écoute ?

Qui dit trésor au ciel dit trésor du cœur, trésors de grâces, grains mystérieux invisibles, légers et pourtant déjà si féconds !
 trésor de grâces enfouies dans le cœur ouvert,
 trésor de grâces semées au secret du cœur,
 trésor de grâces gonflées d’amour infini,
 trésor de grâces porteuses de fraternité,
 trésor de grâces joyeuses de reconnaissance,
 trésor de grâces, promesses d’espérance.

Comment alors tourner le regard vers les yeux de nos plus proches, le ciel n’y est-il pas gravé à perte de vue, à perte de cœur, à perte de grâces ?

Au diable les coffres-forts,
vivons à ciel ouvert, à trésor ouvert,
à cœur Vibrant !