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Triste soirée ?

Mardi saint : jour d’anticipation dramatique, trahison et reniement sont sur le devant de la scène chez saint Jean. Bien tristes réalités qui ne peuvent plus surprendre.
« Amen, Amen, je vous le dis, l’un de vous me livrera ! »
« Amen, amen, je te le dis, avant que le coq ne chante, tu m’auras renié trois fois !
« 

Après le parfum de l’amour fou, la trahison et le reniement qui déchirent le coeur. Être lecteurs-disciples de la Passion ébranle. S’entendre dire : « Je ne connais pas cet homme! », trois fois, quel questionnement : Oui, je suis bien disciple, moi aussi…

Jésus est entouré de disciples en marche qui ne savent pas qui ils sont. Ils ne le connaissent pas non plus. Ils croient savoir ce qu’est la vraie vie. Ils sont dans la nuit de la non existence, nuit qui demeure pour nous et que la culture de mort épaissit encore.
Eux ne savent pas et tentent avec leurs moyens de tenir la vie, au lieu de la recevoir. Et nous ?
Jésus passe au milieu d’eux pour déchirer le rideau du temple, le rideau de la séparation, pour une nouvelle naissance, la vie divine. Nuit noire devant le rideau tenu si solidement.

On comprend que l’un préfère la bourse pleine et l’autre le retrait face au danger. Jésus avance résolument, il puise la force d’amour jusqu’au bout dans le cœur du Père, dans la puissance de l’Esprit. Il ne peut rien de lui-même, Lui, le Fils de Dieu, Lui la Parole éternelle du Père. Et nous, nous voudrions être sans Dieu ?!

Jésus connaît le cœur des hommes qu’il aime.
Aujourd’hui faisons un pas avec Jésus, résolument, même avec nos zones de trahison, de reniement, de faiblesse, de peurs. Jésus nous connaît et nous aime tels que nous sommes ; contrairement à nous.

Avançons, jusqu’à entendre
jusqu’à comprendre et à consentir :
« tu me suivras plus tard ! »

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