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Trois tentes ?

L’Évangile de la Transfiguration en ce 2ème dimanche de Carême est celui où Dieu indique le chemin pour chercher la vérité et trouver la vie : Jésus, son Fils à écouter. Or Jésus parle peu, il a simplement choisi trois disciples, le lieu où il fallait aller. Plus rien ensuite.

Cet appel à aller à l’écart, pour les trois avec lui, un tout petit nombre, cette lumière qui luit dans les ténèbres, cette invitation voire injonction de l’écoute, et pour finir une remarque surprenante, « ils ne dirent rien de ce qu’ils avaient vu. » surprennent et déroutent. Qu’ont-ils donc à faire, ces disciples ? A écouter, ce qu’ils auront bien du mal, tout au long de la vie publique de Jésus.

Et nous que devons-nous écouter ? Oui plutôt qui écouter ? Comment et où être sûrs que c’est bien Jésus en personne ? Saint Paul éclaire le chemin de Timothée quand il lui dit :
 » Cette grâce, nous avait été donnée dans le Christ Jésus avant tous les siècles, et maintenant elle est devenue visible, car notre Sauveur, le Christ Jésus, s’est manifesté : il a détruit la mort, et il a fait resplendir la vie et l’immortalité par l’annonce de l’Evangile. »
Est-ce ce message de résurrection et d’immortalité qui nous habite et nous fait vivre ? Notre foi est-elle nourrie par la justesse de l’annonce non frelatée de la bonne nouvelle du salut pour tous ?

La Transfiguration de Jésus sur la montagne est un appel à croire, et à vivre de la Résurrection dès aujourd’hui, dans le monde qui nous est donné. La Transfiguration nous invite à tout donner au Christ qui mettra cela dans la lumière du Père et nous fera brûler de son amour.

Oui tout donner, absolument tout : pas uniquement ce que nous savons de la foi comme Pierre avec Moïse et Elie. Pas non plus avec ce que nous voyons ou ce que nous sommes prêts à communiquer, à dire, à avouer, mais aussi, et sans doute surtout avec nos ténèbres, avec nos mauvaises pensées, à travers nos paroles et nos gestes violents qui déchirent des relations, nos justifications infinies pour faire taire l’autre pour ne pas avoir à l’écouter…

Donnons-lui tout de nous-mêmes en ayons la foi, la confiance, même de la taille d’une graine de moutarde. En Christ, le Père, Il peut transfigurer en nous tout ce qui n’est pas encore lui. Il le peut en chaque homme qui écoute. Ecoutons !

N’avons-nous pas à vivre une réelle mort à nos certitudes, à ce que nous maintenons dans nos forteresses personnelles, nos ténèbres pour les offrir à la transfiguration par celle du Christ ?


Accueillons cette joie de la transfiguration,
pour nous et pour tous les hommes,
aussi éloignés de Dieu soient-ils !