Un enfant !
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »
Toute la péricope serait à garder, sans sauter un seul mot. Une fois encore, Jésus lève un coin du voile sur son être, celui de tout être, sur l’Être ! Il révèle, chemin faisant, qui il est comme le semeur jette la semence. Il lance aux disciples de graines de révélation et eux passent à côté.
Ils ne savent que discuter sur eux, se comparant, cherchant à s’évaluer pour savoir qui est le plus grand ! Fausse route évidente et pourtant si souvent nôtre !
Oui, ne sommes-nous pas comme les disciples à discuter de nos riens en chemin au lieu de l’écouter ? La Parole, jetée en terre, jour après jour nous illumine du-dedans et nous l’étouffons. Mais le grain de vie, de vérité, d’amour ne se perd pas, il se donne en mourant.
Le questionnement de Jésus est direct : « De quoi parliez-vous en chemin ? » Il a bien vu, n’a rien dit, mais maintenant, il interroge. Pas en juge, pas en inspecteur, pas en bourreau ! Il interroge pour sortir les Douze de leur aveuglement, de la prison du non-être. Il les fait parler pour que leurs mots les réveillent.
La Parole nous interroge-t-elle aujourd’hui ? Que nous révèle-t-elle ?
Regarder un enfant et croire que nous voyons en lui, Dieu caché, Dieu révélé, Dieu présent, n’est-ce pas tout simplement heureux et même simple ? Belle route vers le Royaume !
Accueillir un enfant et croire que nous accueillons en lui, Dieu caché, Dieu révélé, Dieu présent, n’est-ce pas tout simplement offert, pour nous, chemin de liberté ? Heureuse route du Royaume !
Toutes nos disputes, nos propos concurrentiels, nos jeux de pouvoirs tomberont bien vite en chemin, si nous osons nous exposer à la Parole que cet enfant nous adresse, chemin faisant.