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Un seul Maître ?

Jésus poursuit son enseignement, la formation des disciples, la nôtre. Quelles mesures de l’amour ? Il change quelque peu d’angle et perd un peu les siens en chemin… «  Vous n’avez qu’un père, celui qui est aux cieux, vous n’avez qu’un maître, le Christ ! »

Un Père et un Maître : finalement, c’est déjà beaucoup mais que veut-il dire par là ?
Combien errent comme des brebis sans berger et nous, nous savons ! Certes, il ne suffit pas de savoir, encore faut-il vivre et vivre en cohérence, dans la persévérance, avec le temps comme allié, et comme maître. Qu’est-ce que le temps pour nous ?

Ce vivre avec le Christ, pour aller au Père est chemin d’humilité, chemin d’accueil de sa vie, de sa présence, de son dessein d’amour qui peut et veut tant pour nous … Par quel chemin vient-il à notre rencontre ?

Jésus semble vouloir enlever à ses disciples tout artifice, toute apparence de grandeur, d’honneur, de supériorité : salutations, phylactères, premières places… Il semble garder en mémoire les tentations, pouvoir, savoir, avoir… Quelle tentation est tapie à la porte de notre coeur, ce matin ?

Jésus dépouille du superficiel pour conduire au cœur profond. Il fait brèche dans les certitudes de façade. Il fait brèche sans violence, avec fermeté en Maître. Il passe et fait passer….

Alors l’unique visage du Père apparaît, l’unique visage du Christ se révèle, l’unique cœur source de bonheur se dégage : l’humilité. L’humilité, un visage ? Oui, pas une notion, une idée, Un visage, un coeur, celui de Dieu !

Concrètement, qu’est-ce que signifie dans notre humanité d’aujourd’hui s’abaisser pour être élever ?

Croire que Dieu nous regarde et que son regard nous fait vivre,
Vivre sous ce regard aimant du Père que le Christ nous montre,
Ecouter le murmure de l’Esprit qui ne cesse de faire irruption…