Venez les bénis
Long texte de Vie pour ce lundi matin ! Et pour cause, il peint le jugement dernier, tous sont sur le tableau : les bénis, les maudits, les plus petits et le Père . Forcément, nous sommes là !
» Venez les bénis de mon Père ! »
Appelé en chemin, appelé par son nom, c’est déjà une source de joie, mais s’entendre appelé « béni de mon Père » par le Béni, quel choc intérieur, qui surprend, qui interroge et met en route !
Jésus ne se dérobe pas au questionnement, et s’explique.
Ce qui fait de chaque être humain, un » béni de mon Père « c’est d’avoir béni les humains, en frère, en sœur,
c’est d’avoir posé des actes humains : d’attention, de bonté, de partage, de secours,
c’est d’être allé jusqu’à l’autre, même l’inconnu,
c’est d’être sorti de soi pour l’autre,
c’est de s’être oublié pour le pauvre,
c’est d’avoir tout simplement vu le plus petit, dans un respect total.
» Bénis de mon Père » jamais seul, toujours en relation : relation aux plus petits, relation au Fils de Dieu qui conduit au Père. Jésus nous ouvre les yeux sur une réalité humaine fondamentale, peut-être même LA RÉALITÉ HUMAINE : être homme, c’est avoir besoin des autres, dans un perpétuel, « recevoir – donner » gratuit, libre.
Ce qui n’est pas dit explicitement, mais qui se comprend, surprend encore, » bénis sans le savoir, sans le rechercher ! « , dans l’être « être fils », « être filles », bien accordés au cœur du Père.
Bénis de mon Père parce que vivant en fils du Père, et donc en frères, en sœurs en humanité, dans des choses simples, de la vie quotidienne : un toit, des vêtements, de l’eau, du pain.
Ne serait-ce pas cela l’amour qui ne passe pas ?