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Victoire ?

8 décembre, Solennité de Marie, Immaculée Conception, la Nouvelle Eve, en qui le péché n’a nul prise. Femme choisie par Dieu dès avant sa naissance pour donner naissance au Fils de Dieu. « L’Esprit saint te prendra sous son ombre et celui que tu vas enfanter sera appelé Fils du Très Haut. »

A nous de recevoir cette nouvelle inouïe :  » Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. » Véritable objet de notre chant, de la prière qui monte de nos coeurs et qui emprunte les mots du psaume 98.

« Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles. » Nous avons déjà saisi des mots d’un chant nouveau avec le psaume 96, ainsi les mots ne suffisent pas… d’autres s’ajoutent comme les perles d’un collier. L’histoire d’Israël se raconte, se partage, se chante de génération en génération, de fête en fête. Nous mettons nos pas dans ces pas, nos voix dans ces voix, nos actions de grâce dans ces actions de grâce.

Une fois encore le chant des merveilles passées actualise les merveilles au présent et tourne le regard vers la fin des temps. La dimension eschatologique donne toute l’ampleur et l’épaisseur au présent. Nous avons du mal à vivre cette réalité aujourd’hui. Laissons-nous enseigner par Marie et les psaumes. « Acclamez le Seigneur, terre entière, sonnez, chantez, jouez... »

La nouveauté que chante ce psaume n’est pas simple répétition de l’acte sauveur, mais d’une merveille vraiment nouvelle. Comment ne pas entendre en ce jour où l’ange annonce à Marie la merveille absolument inédite, incroyable,  » Réjouis-toi, le Seigneur est avec toi. » et le message « Tu vas concevoir et enfant un fils. » Nouveauté que nous ne pouvons que balbutier, nouveauté qui nous dépasse et nous submerge. Nouveauté combattue, moquée car tellement folle pour la raison et perçue comme un blasphème pour la foi. Alors ?

Avec Marie, que ce chant nouveau accompagne les mélodies de nos cithares, de nos harpes ! Oui, que ce chant nouveau traverse l’humanité de part en part pour y semer l’espérance et la confiance désarmées, pures, simples. « Acclamez votre roi, le Seigneur ! » Ce roi vient, nous trouvera-t-il debout, en état de veille, comme chantres de ses merveilles ?

« Et l’ange la quitta :
Que résonnent la mer et sa richesse,
le monde et tous ses habitants… »
Mêlons notre petite note à la symphonie des grands priants
avec Marie comme chef d’orchestre…