Vite, en tablier !
Pour que la mesure bien pleine soit versée dans notre tablier, il faut donc en avoir un… et ce n’est guère la mode de nos jours. Alors comment y remédier sans regarder en arrière avec nostalgie ?
Bon sens avant tout quand on se met à méditer la Parole…
Première question à nous poser : Alors à quoi sert un tablier ?
à servir, justement,
à être en tenue de service pour servir,
à ne pas nous salir…
Dans la bouche de Jésus ? En tenue de service des frères avec le Christ !
Et la mesure du service, c’est justement la démesure de l’amour de Dieu que nul ne peut mesurer.
Démesure qui se conjugue en miséricorde et grâce à l’infini, au présent inachevé.
La miséricorde de Dieu nous façonne avec douceur, tendresse, et compassion, nous remet debout chaque fois que nous tombons, nous fait signe chaque fois que nous nous cachons, nous redonne vie chaque fois que nous mourons. Et indique discrètement le chemin par un trait violet sur la pierre, sur le bâton, sur le fronton ou sur le pavé… pour un pas, vers le tablier. Où sommes-nous, ce matin ?
La grâce vient de Dieu et par sa puissance répand ses largesses, la hauteur, la profondeur, la largeur, la longueur de son amour. Quelles mesures connaissons-nous de l’amour de Dieu ?
Grâce et miséricorde sont versées dans notre tablier, gratuitement, pour nous conduire au Père en enfants de lumière. Sans tenue de service, comment recevoir la mesure versée par le Seigneur ? Où peut-il bien la verser ?
Pas d’économie de tissu à prévoir… mais un grand tablier pour recevoir la bonne mesure tassée débordante qui ne peut que déborder sur les frères… pas d’économie pour le meilleur tissu, celui du vêtement du baptême, du vêtement de Noces. De quel étoffe sommes-nous revêtus ?
Grâce et miséricorde nous sont confiées pour construire la fraternité, pour oser bâtir un monde autre, un monde de justice, de solidarité, de paix. 0ù trouver notre tablier du jour ?
Vite à nos porte-manteaux !