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Vivant ?

Étrange rencontre s’il en est, une parole qui change tout. Jésus et le fonctionnaire ont quelque chose à nous dire ce lundi matin.

Le fonctionnaire ne pense qu’à une chose : son fils, il est malade, mourant. Avec une volonté quasi aveugle, il va à la rencontre de Jésus pour demander son secours. Ce n’est pas un signe ou un miracle qu’il demande, il demande la vie pour son fils. Ce n’est pas pour lui, d’abord question de foi, de reconnaissance, mais question d’amour, c’est son fils, son fils qui est en danger.

Pour son fils, il cherche. Or il a entendu parler de cet homme, alors il court vers lui, il marche au moins une journée pour le rencontrer et aller le chercher. Ses pieds qui passent les montagnes, sautent les ravins, courent après Jésus, ses pieds ne parlent que d’amour !

Comment Jésus peut-il entrer en dialogue si abruptement ? En fait, chaque fois qu’un étranger s’approche de lui, désespérément comme la syro-phénicienne, sa première réaction surprend, comme s’il ne voulait pas être reconnu, requis, suscité.

L’amour paternel qui brûle le cœur du fonctionnaire royal le garde inébranlable et ferme dans sa requête suppliante : « Seigneur, descends, avant que mon fils ne meure ! »

Cette fois, Jésus est touché aux entrailles, et envoie le père à son fils, et d’une parole tout aussi abrupte, lui intime l’ordre de rentre chez lui : « Va, ton fils est vivant ! »

Parole qui est reçue pour vrai, et qui met le fonctionnaire en route comme sans se retourner… Elle ne peut encore résonner dans son cœur comme joie, à l’image du père du prodigue, « ton frère qui était mort, est revenu à la vie ! », mais elle le fait marcher, courir, rejoint par ses serviteurs qui confirment la guérison.

Son premier mouvement fut de croire à la Parole, le deuxième devant la guérison est de croire. Un bond qui fait signe à Cana.

Question d’amour qui ouvre un chemin de foi.
Et nous, comment notre amour des nôtres, des autres
nous ouvre-t-il ce chemin ?