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Vu ?

Grande question du jour : Qui rencontre qui ? Un long récit bien connu déjà médité la semaine de Pâques… N’a-t-il plus rien à nous dire ? Reprenons le bâton de pèlerin et mettons-nous à l’école des disciples, de ceux qui sont au service de la Parole, comme les Actes des Apôtres nous l’enseignent.

Ce troisième Dimanche de Pâques : Les évangélistes n’ont que des récits fragmentés de la manifestation de Jésus ressuscité : ceux qui l’ont vu vivant témoignent : les témoignages sont pluriel : à nous d’inscrire le nôtre !

Le Seigneur rejoint deux disciples en disant : «  De quoi parlez-vous ?» Il s’intéresse à eux avant de parler non de lui mais de tout ce qui le concerne dans les Ecritures.

C’est bien cela que saint Pierre souhaitait aux disciples quand il disait : « Dès avant la fondation du monde, Dieu l’avait désigné d’avance et il l’a manifesté à la fin des temps à cause de vous.» (1P 1, 19). Question d’identité du Christ, question de foi, question de révélation par sa manifestation, que lui même Jésus inscrit dans les Ecritures. Belle leçon de foi active et de foi qui se transmet.

Saint Paul n’aura de cesse de le vivre : « Malheur à moi, si je n’annonce pas l’Evangile. » Ce n’est pas nous que nous annonçons, mais ce Jésus crucifié qui est ressuscité et qui est apparu, s’est manifesté et fait reconnaître. « Il est apparu à Simon Pierre » disent les Apôtres et leurs compagnons. Ils deviennent témoins de ce que Pierre a vu et a donc dit. Quelle leçon d’humble transmission !

Alors la Parole prend feu et les disciples peuvent à leur tour dire comment eux L’ont reconnu : à la fraction du pain. Un signe fort, un signe qui se transmet, un signe donné, reçu qui déplace et met en route. La fraction du pain a littéralement jeté les disciples dehors, eux qui voulaient garder Jésus, la nuit tombant, les voilà repartis sans délai, sans peur, pour plus de deux heures de marche, le coeur tout brûlant, nourri de la Parole et du Pain.

La route de la foi au Christ ressuscité et à notre participation à sa Résurrection passe par le témoignage humble de tous ceux qui connaissent Jésus . L’ami de l’Époux ne peut que parlait de lui, l’Époux ! De qui parlons-nous quand nous témoignons ?

La Parole nous enseigne et nous guide : Le Christ souffrirait, il ressusciterait d’entre les morts, la conversion serait proclamée en son nom pour le pardon des péchés, à toutes les nations.
Le Kérygme est donné à proclamer, à vivre, à garder, à transmettre :

Christ a souffert, Christ est mort, Christ est ressuscité,
Christ est vivant,
et sauve tous les hommes qui se convertissent
par le pardon des péchés !

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2023/04/Vu.mp3