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Profession monastique de Sr Bathilde

« Seigneur, c’est toi qui mets au cœur des hommes le désir de te consacrer leur vie ». « Tu as voulu que le baptême fasse naître en notre sœur Bathilde la volonté de répondre à cette vocation. »  Ainsi commençait l’oraison de la messe votive pour une profession monastique « Pour toujours» ce 2 février 2021.

Le 2 février est habituellement la journée des consacrés c’est à dire de ceux qui se sont engagés » pour toujours » au service de Dieu pour, par et avec leurs frères. 

Comme il y a plus de 2000 ans Jésus était présenté au Temple, la communauté des Bénédictines de la Congrégation de Ste Bathilde présentait dans son église l’une des dernières sœurs arrivées dans la communauté. Elle venait d’effectuer ces sept années minimum de formation qui préparent à la profession perpétuelle. 

Mais plus qu’une formalité, cette profession a été à la fois un événement, un défi compte tenu du contexte et un avènement. 

Un événement parce qu’elle est l’aboutissement de sept années de vie commune avec la communauté. Un temps où l’on apprend autant les usages de la vie commune ordinaire à la mesure de la règle de St Benoît aussi soucieuse des petits riens de la vie courante que des rituels qui caractérisent la vie contemplative. Un temps où l’on apprend à se recevoir les unes les autres, les unes des autres. 

Un événement parce qu’elle se prépare dans le long et le court terme : c’est-à-dire toute la fébrilité qui entoure les grandes fêtes, les répétitions, les commandes, les fleurs, la décoration des salles d’accueil, la mise en place du chœur, le cierge pascal, les musiciens, mais aussi l’envoi des faire-part, des partitions, et déjà la réception des messages d’encouragement, de félicitations, de joie qui arrivaient qui ajoutant à l’effervescence en bravant toutes les difficultés dues à la Covid, la préparation d’une mise en ligne de la cérémonie pour permettre aux familles éloignées de participer et d’entourer de loin les sœurs. Et c’est là que la fête devint un défi.

Un défi, c’est-à-dire du suspens et des précautions. Ainsi nous apprenions les deux jours précédents la célébration que les cinq pères jésuites attendus étaient retenus confinés en raison de la Covid dont certains frères ainés étaient atteints. Ainsi nous étions tenus en haleine par la menace imminente d’un nouveau confinement qui serait annoncé le 1er février. Ainsi nous devions rivaliser d’imagination et de prudence pour organiser un buffet fraternel dans les conditions sanitaires requises. Et de voir nos sœurs et amis préparer de petites assiettes individuelles pré-préparées pour que l’éclat et la joie de la fête ne soit pas ternis par l’annonce de mauvais lendemains.

Et c’est ainsi que dans un véritable élan de foi, amis et fidèles formant une nombreuse assemblée ont permis que l’évènement devienne ce véritable avènement que symbolisent tous les rites liturgiques de la profession.

Un avènement : c’est-à-dire un moment qui marque une rupture avec le passé et se présente comme une promesse pour le futur. Les différents moments de la prière de Consécration monastique invitent à y penser. Nouvelle naissance dans la communion des saints, au son d’une litanie des saints angéliquement chantée par une amie et de la prière de Consécration prononcée par Monseigneur Rougé sous une voûte formée des mains tendues des sœurs. Peut-être est-ce cela renaître d’en haut ? Puis dans une paix et une joie tangibles que me rapportèrent des témoins, ce fut dans un moment mêlé d’étrange intimité et de ciel ouvert, la remise de la coule, de l’anneau et du livre de prière. Ces rites précédaient le baiser de paix donné par les professes perpétuelles qui vint sceller l’entrée dans la Communauté avant que ne soit annoncé par Mère Marie-Madeleine l’accueil dans la Congrégation. Nous pouvions alors entrer d’un même cœur dans la liturgie eucharistique, qui s’acheva par un partage fraternel dans notre salle Jean XXIII.

 Un moment de joie d’amitié et de fraternité que me rappelait ce matin encore une religieuse présente à la cérémonie : c’était vraiment très beau.

                                                                                                  Sœur Bathilde, osb

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